L'attachement à l'Homme ne serait pas un trait de caractère exclusif au chien, selon cette étude !

Le merveilleux monde des canidés n’a pas encore livré tous ses secrets, bien que de nombreuses études aient été faites à propos de leurs origines, de leur évolution et de leur comportement. D’après l’une d’elles, récemment publiée, l’attachement envers l’Homme ne serait pas un trait de caractère réservé au chien. Son cousin et ancêtre le loup en aurait également la capacité.

Illustration : "L'attachement à l'Homme ne serait pas un trait de caractère exclusif au chien, selon cette étude !"

On estime que la domestication du chien (Canis familiaris) aurait commencé il y a 20 000 à 40 000 ans, et que la séparation génétique entre lui et le loup (Canis lupus) serait intervenue il y a 36 900 à 41 500 ans. Les 2 espèces ont, depuis, conservé bien des similitudes, notamment au niveau du comportement. L’une d’elles a récemment été démontrée par une équipe de chercheurs de l'université Eötvös Lorand, située à Budapest en Hongrie, comme le rapporte Futura Planète.

L’étude en question a été publiée le 14 octobre dernier dans la revue Nature. Menée par Rita Lenkei, du département d’éthologie à ladite université, et ses collègues, elle révèle que, comme le chien, le loup est aussi capable d’éprouver et de manifester de l’attachement pour l’Homme.

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Pour parvenir à une telle conclusion, les scientifiques ont comparé les comportements de chiens et de loups adultes et sauvages, mais sociabilisés aux humains. Ils ont observé et analysé leurs réactions envers des personnes qui en prenaient soin, ainsi qu’à l’égard de parfaits inconnus.

Les chercheurs se sont concentrés sur un certain nombre d’attitudes affichées par les chiens et les loups dans différentes situations, en présence de la personne, puis lorsqu’elle disparaît : stress, gémissements, halètement, vocalisations, recherche de contact, recherche de sécurité, orientation, exploration, reniflement de l’air et d’objets, léchage, tension sur la laisse (un des exercices consistait à tenir l’animal en laisse)…

Ils ont ainsi constaté que, chez les loups comme chez les chiens, ces manifestations associées à l’attachement étaient plus importantes quand la personne qui les quittait était familière (le soigneur), que lorsqu’il s’agissait d’un inconnu.

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D’après Rita Lenkei et ses collègues, cette faculté à nouer des liens sociaux pourrait avoir été déjà présente chez le loup sauvage, qu’il en faisait preuve au sein de sa meute et que, durant le processus de domestication, cette capacité aurait été dirigée vers les humains.

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