Alors que son chien d’assistance l’aide pour le bon déroulement de son témoignage, le juge décide que le canidé doit quitter le tribunal (vidéo)
Les chiens d’assistance sont essentiels à la vie de nombreuses personnes, que ce soit pour guider un aveugle, prévenir la survenue de problèmes de santé, ou encore gérer les crises d’angoisse liées à un syndrome de stress post-traumatique par exemple. Aux États-Unis, ces animaux sont protégés par l’Americans with Disabilities Act (ADA), qui leur permet d’accéder aux endroits où les chiens sont normalement interdits. À moins qu’un juge ne s’y oppose, pour une raison discutable.

Khris Allfrey est un vétéran de l’armée qui souffre d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT). Avec sa femme, ils possèdent un chien d’assistance répondant au nom de Dewey. En théorie, le toutou appartient à la femme de Khris, et ce dernier en est le dresseur. Mais dans la pratique, le canidé aide ses 2 humains au quotidien dans la gestion de leur anxiété. Selon des propos rapportés par Parade Pets, le vétéran déclare ainsi : “Ses 3 tâches principales consistent à alerter [ma femme] en cas de crise, à nous alerter tous les 2 ou à nous sortir de là lorsque nous sommes en proie à des épisodes de stress post-traumatique, et à tenter de nous calmer lorsque nous sommes anxieux”.
Le couple Allfrey a récemment dû témoigner lors d’un procès se tenant à Mobile, en Alabama (États-Unis), et l’homme et la femme ont été convoqués à des dates différentes. C’est Mme Allfrey qui est intervenue la première. Pour l’assister dans ce moment délicat, elle est donc venue avec Dewey, et tout s’est parfaitement déroulé ce jour-là.
Le tour de Khris est ensuite arrivé. Lui aussi est naturellement venu avec son compagnon à 4 pattes pour qu’il l’aide “à témoigner clairement et de manière concise, sans m'énerver”. Seulement voilà, le juge Terry Moorer n’était pas de cet avis et a demandé à l’ancien militaire de faire sortir le toutou. Mais alors, pourquoi autoriser Mme Allfrey à témoigner avec l’animal, et le refuser à son mari ? Tout simplement parce qu’officiellement, Dewey assiste madame et non monsieur, qui n’est que son dresseur.
© WKRG / Facebook
Pour ne pas prendre de retard, le juge a finalement accordé au canidé de rester, mais a tout de même précisé que si le procès devait se poursuivre, Khris “devra trouver quelqu'un d'autre pour s'occuper du chien”. Une décision qui laisse donc songeur. Espérons que le juge saura entendre raison d’ici là et finisse par changer d’avis.

Par Christophe Dutertre
Rédacteur web
Curieux et touche-à-tout, Christophe rédige pour le web depuis 2020. Lectures, films, nature et animaux nourrissent son inspiration - et parfois son quotidien, lorsqu’il prend sous son aile des chiots ou des chats en famille d’accueil.
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