D'après cette étude, la prolifération de chiens dans le monde menace notre éco-système !

Selon une étude menée par des chercheurs chiliens, la prolifération de chiens serait néfaste pour l’écosystème et favoriserait la disparition, l’extinction, de plusieurs espèces sur la surface de la Terre. Des phénomènes constatés en Asie, en Amérique centrale, mais aussi en Océanie. Les solutions sont en cours d’exploration.

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À combien est estimé le nombre de chiens domestiques dans le monde ? A un billion, ou mille milliards, selon l’Union Internationale de Conservation de la Nature (IUCN). Un chiffre mis en lumière par ce réseau environnemental, créé en 1948 et qui offre jour après jour renseignements et données cruciaux aux gouvernements et organisation de la société civile du monde entier. Un chiffre qui ne doit pourtant pas rassurer.

Car la prolifération des canidés sur la surface du Globe serait néfaste pour de nombreuses espèces, menacées d’extinction. Elles sont environ 200 dans ce cas, dans le monde entier. 200 et, parmi eux, une majorité de mammifères, mais également 78 espèces d’oiseaux et 22 reptiles. On évoquait à ce titre la Pelodiscus variegatus, tortue à carapace molle fraîchement découverte et déjà sur le déclin.

Le problème pourrait s’aggraver

Des chercheurs chiliens ont mené une étude dans laquelle ils conseillent de prendre des mesures pour éviter une plus grande explosion du nombre de chiens. Eduardo Silva-Rodriguez, l’un des auteurs de l’étude, confirme en indiquant, chez nos confrères de la BBC, qu’il est « urgent de contrôler l’impact des chiens en liberté sur les animaux sauvages. » « C’est un sujet de grave préoccupation », ajoute même Piero Genovesi, membre de l’UICN. « Le nombre de chiens augmentera à mesure que la population humaine augmente. Le problème pourrait s’aggraver », s’inquiète-t-il.

Les pires, ce sont les chiens errants. Ceux en liberté, qui deviennent des prédateurs pour les autres animaux sauvages, nuisant à l’écosystème. « Des chiens entrent dans les grottes où le lynx capturait ses proies. Les chiens mangeaient les carcasses », annonce Izabela Wierzbowska, scientifique à l'Université Jagellon, en Pologne. Les conséquences : le lynx serait perturbé.

Des programmes de castration et stérilisation ?

Les régions les plus touchées sont, d’après l’étude, l’Asie, l’Amérique centrale et du Sud, mais aussi les Caraïbes et l’Océanie. Selon d’autres études, les chiens contribueraient à l’extinction de 8 espèces d’oiseaux, dont la caille de Nouvelle-Zélande. Et plus que leur nouveau rôle de prédateur, les chiens errants sont potentiellement dangereux en raison de leurs maladies. « C’est le principal problème : la propagation des maladies, et notamment la rage et la maladie de Carré », confirme Arnulf Koehncke, directeur de la conservation des espèces au WWF en Allemagne. Il prend l’exemple de loups en Éthiopie qui auraient contracté ces pathologies, tout comme au Népal et en Inde.

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Face à ce phénomène, que faire ? Tuer des chiens, en masse, n’est pas la bonne solution. Mais il paraît crucial de réduire la population canine. Selon Kelly O'Meara, vice-président de la Humane Society International, on pourrait avoir recours à « des programmes de castration et stérilisation de chiens, puis la vaccination en masse pour réduire les pathologies ». Sauf qu’à l’heure actuelle, aucune piste n’a été privilégiée. Nous n’en sommes qu’à la découverte de ce phénomène, qui a encore le temps de se développer.

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