Le Syndicat National des Professions du chien et du chat (SNPCC) dénonce une crise chez les éleveurs et adresse ses revendications
Les éleveurs de chiens et de chats font face à une crise que le Syndicat National des Professions du chien et du chat impute aux particuliers chez lesquels naissent des portées proposées à la vente. C’est ce que dénonce le SNPCC dans un communiqué où il demande des « mesures fortes » destinées à remédier à cette situation.
Le SNPCC (Syndicat National des Professions du Chien et du Chat) regroupe les métiers en lien avec l’animal de compagnie, dont les éleveurs qui s’engagent à travailler dans le respect de la législation et des normes en vigueur.
L’organisation estime justement que les professionnels de l’élevage qu’elle représente font actuellement face à la concurrence de plus en plus déloyale de particuliers dont l’activité est soit maquillée, soit insuffisamment encadrée. Pour le SNPCC, ce contexte crée une crise chez les éleveurs professionnels de chiens et de chats, victimes selon elle d’un « monde à 2 vitesses » où il y a « obligations de normes pour certains et rien pour les autres ».
Dans son communiqué, le SNPCC pointe du doigt les « particuliers qui reproduisent des animaux à tout va qu’il va falloir aller chercher dans les habitations non déclarées comme activités professionnelles ». Il fustige aussi les ventes d’animaux déguisées en faux dons.
19 mesures demandées par la SNPCC
Pour mettre fin à cette situation qu’il dénonçait déjà en mai dernier, le Syndicat souhaite la mise en place d’une série de mesures fortes, comme l’exclusivité de la reproduction pour les professionnels et l’obligation pour tous les particuliers de faire stériliser leurs animaux.
Voici les 19 revendications du SNPCC telles qu'apparaissant dans le communiqué :
- Que la production de chiots et chatons soit exclusivement réservée aux professionnels.
- L’obligation de SIRET dès la première portée, et la suppression de toute dérogation.
- L’obligation d’identifier les animaux d’une portée au nom du propriétaire de la mère.
- La stérilisation obligatoire pour les chiens et chats dès lors qu’ils sont destinés à la compagnie.
- Réserver les dons/placements aux seules associations de protection animale pour mettre fin aux faux dons du marché parallèle.
- Réserver les annonces sur les sites internet ainsi que sur les réseaux sociaux aux seuls professionnels justifiant d’un SIRET auprès de l’annonceur ou des dons des associations de protection animale.
- Une déclaration en mairie des propriétaires, non professionnels, de chiens et chats détenus, ce qui permettra de vérifier que les animaux sont identifiés et stérilisés.
- Flécher les amendes pour non-identification au profit des associations de protection animale.
- Formation obligatoire dès la première portée et ne réserver la formation ACACED qu’aux seuls éleveurs détenant les 3 femelles reproductrices autorisées en habitation.
- Que la durée de l’ACACED soit portée à 5 jours de formation, soit 35 heures, par espèce et 7 heures supplémentaires par espèce supplémentaire.
- Pour les nouveaux installés : éleveurs détenant plus de 3 femelles reproductrices, les éducateurs canins, et tous les autres métiers de services aux animaux de compagnie nous demandons pour exercer les seules formations certifiantes ou qualifiantes existantes.
- Contrôles réguliers sur les structures enregistrées en DDPP comme étant jusqu’à 9 chiens/chats, en élevage et en pension.
- Considérer que, dès lors qu’il y a une activité professionnelle dans une habitation, les contrôles de la DDPP ou de mairie sont possibles puisqu’il y a une modification de l’usage autre que celui prévu à la construction et s’assurer que la loi est respectée en termes de locaux avec signalement aux services vétérinaires.
- Interdire les importations à but commercial destinées à un revendeur d’animaux.
- Interdire la garde d’animaux par les particuliers, et interdire les plateformes permettant leur mise en relation.
- Alléger les contraintes administratives, notamment sur la nouvelle Base de données Nationale des Opérateurs (BNO).
- Limiter la micro-entreprise à 3 années afin de permettre le développement d’entreprises qui perdurent.
- Que la France porte la modification de la directive européenne sur les taux de TVA réduits afin de l’appliquer aux ventes de chiens et chats.
- Cesser le monopole des Livres des Origines en ouvrant à d’autres livres, et permettre un droit de regard de la profession sur toute décision qui peut impacter l’exercice du métier.
Par Alexandre Dieu
Rédacteur en chef
Passionné d’écriture, des réseaux sociaux (et bien évidemment des animaux), Alexandre Dieu est le rédacteur en chef de Woopets. Diplômé d’un Master Métiers de la rédaction, il travaille en harmonie avec 2 vétérinaires, une éducatrice canine, un journaliste et 2 rédacteurs spécialisés mobilisés pour Woopets.
11 commentaires
Invité a écrit : 16/02/24
Bien sûr c'est toujours la faute des autres! Enfin , comment peut t'on s'étonner de constater que des particuliers fassent commerce des portées de leurs chiennes quand on constate des prix sous forme de hold up! Enfin 2000 euros pour acheter un Shih Tzu chez un éleveur qui n'est pourtant pas gage de qualité.
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Invité a écrit : 16/02/24
Nous sommes déjà fliqués, maintenant ce sera nos animaux ? C'est formidable !
Et qu'on ne s'y méprenne pas, je suis pour la stérilisation, mais là c'est de la dictature !
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Invité a écrit : 17/02/24
Point 15. Pourquoi interdire la garde par les particuliers ? Si cela convient aux 2 parties et que les animaux sont bien traités où est le problème ? JB
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Invité a écrit : 17/02/24
Quelle est la légitimité du SNPCC ? Parce que nous avons la une liste à la Prevert dont on se demande le niveau intellectuel des rédacteurs ...
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Invité a écrit : 17/02/24
Vous avez vu les prix d'un chien chez un éleveur ?
Certains éleveurs feraient mieux de garantir le bien être de leurs animaux.
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Invité a écrit : 17/02/24
Toute façon, il y a trop d'offres de chiots et trop de chiens "usés" dans les refuges, donc clairement, il s'agirait de produire moins de chiots (problèmes les gens importeront, mais bref.)
Par contre, forcé les gens à castrer leurs chiens, c'est non, en fait c'est quoi ça ? Les chats, OK, les chiens, non. Mes chats sont stérilisés, mais mon chien, un mâle, non et je ne compte pas le faire maintenant qu'il a passé 2 ans. Il ne vagabonde pas, ne repoduit pas et castration cause autant de problèmes qu'elle n'en résout. Je ne vais pas mettre mon chien sous anesthésie pour faire plaisir à une bandes d'éleveurs frauduleux. Qu'on commence à leur mettre plus de réglementation aussi à ceux-là.
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Invité a écrit : 17/02/24
Perso, quand je visitais des éleveurs pour trouver un chiot, j'ai toujours trouvé que les particuliers étaient beaucoup plus sains. Mère des chiots beaucoup, BEAUCOUP, mieux lotie et équilibrée. Il n'y a généralement qu'une portée à la fois et t'as moins l'impression qu'on te vend un objet. Les éleveurs pro, ça ressemble souvent à des usines. Leurs chiens ne vivent rarement une vie de famille et sont misérable.
(Au final, je n'ai pas acheté de chiots. L'idée de "donner" 1500 euros à des gens qui se font de l'argent sur le dos des animaux m'a répugné suffisamment pour ne pas craquer devant ces petites bouilles et j'ai adopté un chien adulte plutôt)
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Invité a écrit : 17/02/24
Il y a dix ans, j'achetais un chiot chez des particuliers pour 500 euros. Aujourd'hui, pour un chien de la même race avec le même "descriptif", on paye 1200 euros. Je ne comprend pas comment on peut accepter de tels prix alors que les éleveurs sont souvent peu scrupuleux et qu'il y a tant de chiens abandonnés
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Invité a écrit : 18/02/24
Bonjour à la Communauté,
Éleveur professionnel de petite taille, je suis assujettis aux paiements de la TVA, des impôts sur le revenu, des frais de vétérinaire et de respect des règles d'hygiène et de sécurité pour mes Animaux et les nouvelles réglementations qui nous imposent l' étude de l'ADN et de la génétique par rapport aux maladies dont une race peut être atteinte le coût est de 36 euros pour l'ADN, et de 99 euros pour la génétique et les inscriptions pour le LOF de 7 euros par saillie et de 36 euros pour le LOF. Plus le paiement à la MSA de la cotisation de solidarité qui se monte à 380 euros par an sans avoir aucune couverture sociale de la part de cette organisme.
Oui en effet, il y a des usines à Chiens.
Mais il y a des frais auxquels certains particuliers ne sont pas soumis à ces impôts.
Après, chaque éleveur fixe le prix à sa convenance.
Mais il faut pas oublier que l'inflation concerne tout le monde, augmentation des impôts foncier et de l'électricité.
Donc avant de faire de commentaires, il faut savoir de quoi on parle !
A bon entendeur !
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Invité a écrit : 18/02/24
Vous trouvez ces sommes énormes par rapport au prix des chiots ? Des chiens, il y en a beaucoup trop, notamment dans les refuges. Aussi loin que ça me concerne, vous feriez une bonne action en changeant de carrière professionnelle et cela n'a rien à voir avec la qualité où non de votre travail. Des chiots, il y en a trop. Les éleveurs, ça regarde rarement à qui ils vendent leurs chiens du moment que le chien part et qu'ils peuvent envoyer la fournée suivante. Les éleveurs qui s'acharnent à "réparer" les tars génétiques, à la limite, je reconnais que leur métier à un intérêt, les autres: non. Des producteurs de chien (pro ou amateur) il y en a trop de toute façon et qu'il y ai une limite sur le nombre de chiens produits par un élevage.
Et puis, si vous êtes pas contents vous allez faire quoi? Grèves? Bah faites donc. Faire du mal à vos chiens? Commd si pas déjà le cas.
À bon entendeur!
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Invité a écrit : 18/02/24
Les éleveurs ont surtout peur de perdre leur monopole...Ben oui ...trop cher...et imposer déclaration d animaux et castration ? ... mais ils se croient où ?? Je proposerais bien qu on l'impose aux crétins ... mais les mairies seraient débordées...
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