Diabète : une corrélation entre les propriétaires de chien et leur animal de compagnie face au risque de contracter la maladie ?

D’après les conclusions d’une étude qui ont été récemment publiées, les personnes dont les chiens sont diabétiques seraient davantage exposées au risque de souffrir du diabète elles aussi. Mauvaises habitudes alimentaires et sédentarité font partie des facteurs favorisant cette tendance.

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Une précédente étude, parue en octobre 2019, révélait que les personnes en surpoids avaient plus de risque d’avoir des chiens obèses. Une alimentation inadaptée, souvent trop riche, ainsi que le manque d’exercice semblaient figurer parmi les aspects partagés entre les propriétaires canins et leurs compagnons à 4 pattes, et expliquant cette similarité.

Plus récemment, les conclusions d’une autre recherche, effectuée en Suède cette fois-ci, met en évidence un lien entre le fait de souffrir du diabète de type 2 et la présence de cette maladie chez son chien.

L’étude en question avait été menée par Beatrice Kennedy et ses collègues à l’université d’Uppsala. Elle a été publiée le 10 décembre dernier dans le British Medical Journal.

Les scientifiques ont analysé des données santé recueillies auprès de la plus grande compagnie d’assurance du pays. Elles concernaient plus de 200 000 chiens et leurs maîtres, ainsi que plus de 120 000 chats et leurs propriétaires, rapporte The Guardian.

Ils ont ainsi découvert que la possession d’un chien diabétique était associé à 38 % de risque en plus de souffrir soi-même du diabète de type 2, par rapport au fait d’avoir un canidé en bonne santé. En revanche, les chercheurs n’ont pas relevé de lien similaire chez les chats.

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Pour rappel, le diabète de type 2 correspond, chez les humains comme chez les chiens et chats, à une hyperglycémie (taux élevé de glucose dans le sang) chronique, apparaissant généralement chez les sujets âgés et en surpoids.

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D’après Beatrice Kennedy, l’absence d’un tel constat chez le chat pourrait s’expliquer par sa plus grande indépendance vis-à-vis de son propriétaire lorsqu’il s’agit de se dépenser. En d’autres termes, il n’a pas forcément besoin d’attendre que son maître le promène ou joue avec lui pour faire de l’exercice. Pas autant que le chien, en tout cas. Le mode de vie de l’humain influence donc moins le poids et la glycémie du félin que chez les canidés.

« Nous savons qu’il existe des liens émotionnels forts entre les propriétaires canins et leurs chiens. Peut-être ce lien s’étendrait-il à d’autres comportements et risques sanitaires », indique-t-elle par ailleurs.

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