Une Suissesse condamnée à payer une amende de 1 200 euros pour avoir nourri le chat de sa voisine

En Suisse, la tentative d’appropriation est condamnée par la loi. Une septuagénaire a fait valoir que sa voisine s’était accaparée son chat en le nourrissant et en lui ouvrant la porte de son foyer durant quelques mois. Malgré une tentative de négociation à l’amiable, les deux femmes se sont retrouvées devant le tribunal.

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Une femme amoureuse des chats vivant dans le canton de Zurich en Suisse s’est laissée (à tort) attendrir par le chat de sa voisine qui venait régulièrement lui rendre visite. Durant 5 mois, elle lui a donné des friandises et l’a laissé entrer dans sa maison pour quelques siestes bien reposantes.

La propriétaire du chat n’a pas vu la chose d’un bon œil et a donc tout simplement décidé de l’attaquer en justice. Dans l’ordonnance pénale était stipulé : « En agissant de la sorte, elle enfermait littéralement le chat, car celui-ci ne pouvait sortir que si l’accusée lui ouvrait la porte » a rapporté Ouest France.

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Rendez-vous devant les tribunaux

La tentative de négociation à l’amiable ayant été un échec cuisant, la propriétaire de Mici, le chat sociable, a porté l’affaire devant les tribunaux. Selon l’accusation, la femme aurait cherché à s’approprier le chat en établissant une relation de confiance avec lui. Une pratique punie par la loi suisse. L’accusée, elle, a expliqué en première instance que Mici, qu’elle avait renommé Mautsch ne sachant pas quel était son nom, s’était rendu chez elle volontairement et sans contrainte chaque jour. « Le chasser aurait été de la cruauté envers un animal », a-t-elle ajouté.

C’est tout de même la propriétaire de Mici qui a eu gain de cause. Le tribunal a infligé en décembre 2020 une amende de 1 200 euros (frais de procédure inclus) pour tentative d’appropriation à la voisine un peu trop avenante. L’accusée a fait appel de la décision de justice, une nouvelle instance se déroulera courant 2022.

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En France, une telle histoire ne finirait pas devant les tribunaux. « Dans notre pays, si vous laissez divaguer votre chat, qu’il va chez votre voisin et que ce dernier le nourrit à l’occasion, il n’y a aucun moyen juridique de l’attaquer s’il n’y a pas d’action négative ou délétère sur l’animal », a précisé Caroline Lanty, une avocate de la Fondation 30 Millions d’Amis. Cependant, un propriétaire pourrait être poursuivi en justice pour les dégâts occasionnés par son chat lors de ses escapades !

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