"Nemo était un défouloir", la propriétaire d'un Malinois affamé et négligé à l'extrême face à la justice

Le calvaire de Nemo avait duré des mois, et sans l’intervention d’une association, ce chien n’aurait pas survécu. Sa propriétaire de l’époque le laissait dépérir, le privant de soins, d’attention et de nourriture. Elle a été jugée hier.

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Jacqueline H., 55 ans, devait comparaître le jeudi 30 novembre devant le tribunal judiciaire de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), mais elle ne s’y était pas présentée. Ce qui n’a évidemment pas empêché la juge de rendre son verdict après avoir écouté les arguments de son avocate, ainsi que les terribles faits relatés par l’accusation et les parties civiles.

Pour avoir mis la vie de son chien en danger en l’affamant, enfermant et négligeant, cette habitante de Saint-Pierre-d'Irube a été condamnée à 2 mois de prison avec sursis et l’interdiction définitive de détenir un animal de compagnie. Une information rapportée hier par France Bleu.

Le chien en question est un Berger Belge Malinois appelé Nemo. De mars à juillet 2023 et l’intervention de l’Association Animaux Assistance Europe, le malheureux quadrupède vivait un véritable cauchemar qui avait bien failli mettre fin à son existence, tant il était mal en point.

Après l’avoir récupéré au domicile de sa maîtresse en présence d’une gendarme, les bénévoles de l’association l’avaient emmené à la clinique vétérinaire de Parme, à Biarritz. L’animal n’avait plus que la peau sur les os, ne pesant que 15 kilogrammes. Il était si faible qu’il lui était impossible d’ingurgiter eau et nourriture.

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Association Animaux Assistance Europe

Nemo paraissait condamné, mais les vétérinaires avaient travaillé dur pour tenter de le sauver. Un pari réussi, puisque le Malinois a non seulement survécu, mais il a, en plus, pu prendre un nouveau départ au sein d’une famille. Il a d’ailleurs aussi un nouveau nom.

« Maltraitance caractérisée »

Au tribunal, les vétérinaires appelés à témoigner ont parlé de « maltraitance caractérisée » pour décrire ce qu’endurait le chien. Pour l’avocat de l'Association Animaux Assistance Europe, « Nemo était un défouloir ».

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La défense évoquait, quant à elle, « la misère sociale totale [comme] première explication de cette situation ».

Ce sont donc finalement les réquisitions formulées par l’accusation qui ont été suivies par la juge.

Ces mois de maltraitance ne sont plus qu’un mauvais souvenir pour Nemo, qui est désormais entouré de gens qui l’aiment et prennent soin de lui.

1 commentaire

  • Invité

    Invité a écrit : 01/12/23

    La justice a fait son travail : merci.
    Toutefois je reste persuadée que la misère sociale totale est effectivement la responsable. Aucune personne douée de raison, d conscience, ne peut air ainsi.
    C'est impossible.
    La misère sociale ira en s'aggravant si rien n'est fait.
    En 2023, quelle tristesse.

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