La Hollande devient le premier pays sans chien abandonné grâce à des mesures politiques strictes

Sanctions durcies contre les auteurs d’abandons et stérilisation gratuite font partie des mesures ayant permis aux Pays-Bas de devenir le premier pays à ne déplorer aucun chien abandonné. Un modèle qui semble fonctionner efficacement et un exemple à suivre.

Illustration : "La Hollande devient le premier pays sans chien abandonné grâce à des mesures politiques strictes"

Les abandons d’animaux de compagnie sont un fléau que bon nombre de pays s’efforcent d’endiguer, avec plus ou moins de succès. En France, ils sont 100 000 à être délaissés chaque année par leurs maîtres, d’après la SPA. Avec un pic observé durant la période de vacances d’été. Le constat n’est guère plus reluisant dans d’autres régions du monde, notamment les Etats-Unis où 6,5 millions de chiens et de chats atterrissent dans les refuges chaque année (données de l’ASPCA).

Mettre fin à l’abandon est un énorme défi qu’un pays en particulier a pourtant su relever brillamment. Il s’agit des Pays-Bas. Les autorités néerlandaises appliquent, en effet, une politique ayant démontré son efficacité, reposant à la fois sur des mesures ciblant la population de chiens errants, des dispositions incitatives et des sanctions, comme l’explique NeoZone.

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Vastes campagnes de stérilisation et sanctions

L’un des piliers de cette démarche est le programme CNVR : Collect, Neuter, Vaccinate, Return. Ce qui signifie recueillir, stériliser / castrer, vacciner et relâcher. Une méthode qui comporte également une étape d’identification.

Dans le même temps, les auteurs d’abandons d’animaux de compagnie encourent une peine de prison pouvant aller jusqu’à 3 ans, ainsi qu’une amende atteignant 13 000 euros.

Y sont associées la gratuité de la stérilisation et la taxation élevée des achats de chiens de race, qui ne se font que chez les éleveurs. L’ensemble de ces dispositions a eu pour résultat de réduire significativement le nombre de chiens vivant dans les rues et de mettre un terme aux abandons.

Un modèle cité en exemple et déjà mis en avant en 2012 dans un rapport d’Isabelle Sternheim. L'anthropologue et spécialiste des sciences sociales y a analysé la stratégie néerlandaise en la matière et étudié la relation entre les habitants du pays et les chiens depuis 200 ans.

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Pour sa part, la plateforme de la Stray Animal Foundation adhère totalement à cette politique et en reconnaît l’efficience. L’organisation indique que le contrôle de la population d’animaux errants devient possible dans une région dès lors que 70 % sont stérilisés.

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