Des chiots et chiens détenus dans des conditions scandaleuses, l’éleveuse jugée et condamnée

À Draguignan, le tribunal correctionnel a condamné une éleveuse de chiots et chiens de petites races. En cause, un élevage où ont été relevées une trentaine d’infractions, notamment liées à l’hygiène. La femme n’a plus le droit d’exercer pendant 5 ans, et devra s’acquitter de 3 amendes.

Illustration : "Des chiots et chiens détenus dans des conditions scandaleuses, l’éleveuse jugée et condamnée"

Il y a pratiquement 2 ans, en février 2017, le voisinage d’un élevage canin des Arc-sur-Argens avait déposé plusieurs plaintes. De fait, la direction départementale de la protection des populations avait effectué un contrôle surprise de ce lieu où étaient confinés des chiens de petites races.

Ainsi, on pouvait retrouver par exemple des Yorkshire, des Shih Tzu, des Pinschers et des Chihuahuas. Malheureusement, aucun d’entre eux n’était détenu dans des conditions acceptables.

Le rapport qu'ont fait les experts se terminait sur un terme qui ne laissait aucune place au doute : « Scandaleux ». Conclusion en relation avec le mauvais traitement infligé aux animaux. Patricia, l’éleveuse, avait été rappelée à l’ordre quatre mois auparavant. La femme de 59 ans se devait de mettre son élevage en conformité. Rien n’a été fait. Les infractions liées à l’hygiène y étaient nombreuses.

De la prison avec sursis

Alertés par les conditions de vie des animaux, le tribunal correctionnel de Draguignan a été saisi. Au total, 32 chiens et 20 chiots vivaient à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’élevage selon le journal en ligne Var-Matin. Parmi ces chiens, certains n'avaient pour eux que de simples cages de transport. Des excréments et de l’urine jonchaient le sol. Dans cet élevage, les chiens n'étaient pas tous identifiés.

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Lors du procès, Me Lucille Baszynski-Baratte, qui représentait la société protectrice des animaux, a prié la cour d’interdire à Patricia le droit d’exercer. Elle a aussi réclamé la somme de 77 000 € d’intérêts civils. En face, la défense assurait que Patricia n’avait aucun traitement de faveur et qu’elle vivait dans la même précarité que ses animaux.

Finalement, il a été décidé une interdiction d’exercer pendant 5 ans, 5 mois de prison avec sursis plus l'obligation de régler 3 amendes de 750 € chacune.

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