Depuis son lancement il y a un an, le 3677 a permis d'aider plus de 20 000 animaux
Le 3677, numéro visant à signaler les maltraitances contre les animaux, a soufflé sa première bougie. Lancée par le Conseil National de la Protection Animale (CNPA) en juin 2024, cette ligne d’écoute, de régulation et d’orientation permet de sauver ses vies. Un an après son lancement, l’organisme présidé par Loïc Dombreval fait le point.

Avancée historique dans le monde de la protection animale, le 3677 était attendu depuis de nombreuses années par les défenseurs des animaux. Une enquête menée par Datapets et Woopets révélait que 95 % des répondants étaient favorables à la création d’une telle ligne téléphonique.
Ce numéro, lancé par le CNPA en juin 2024, permet d’orienter les signalements concernant des maltraitances animales vers les autorités et organisations compétentes (DDPP, forces de l’ordre, services vétérinaires, associations locales…) pour garantir une prise en charge efficace et sauver des vies. Facile à mémoriser, le 3677 répond à une problématique alarmante. D’après l’étude Datapets / Woopets, un Français sur trois ne savait pas à qui s’adresser pour signaler des sévices envers les boules de poils, de plumes ou d’écailles avec lesquelles nous partageons la petite planète bleue.
Comme le rappelle le CNPA, de nombreux appels étaient ainsi perdus et restaient sans suite. « Cela générait des victimes invisibles, et une immense frustration pour les témoins impuissants », précise l’organisme dans un communiqué.
Un bilan positif
Un an plus tard, quel est le bilan ? Depuis l’ouverture de la ligne, 32 550 appels ont été reçus et 21 630 ont été traités. En d’autres termes, 2 appels sur 3 ont été analysés et orientés par l’équipe du 3677.
92 % des appels concernent des animaux de compagnie (24 711), et 40 % sont liés à un défaut de soins. Le nombre de signalements s’élève à 534 pour les animaux de rente, 372 pour la faune sauvage captive et 78 pour la faune sauvage libre.
Grâce au 3677, le CNPA a construit « une base de données unique, à jour et partagée, qui centralise tous les acteurs de la protection animale en France ; un annuaire terrain en constante expansion, un partenariat structurant avec Défense de l’Animal ; des réseaux d’enquêteurs et d’associations partenaires qui s’étoffent ; des centaines de cas concrets ayant permis des sauvetages, des placements et des mises à l’abri ».
Une volonté d’aller plus loin
Après ce premier bilan annuel positif, le CNPA ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Bientôt, un nouvel outil de suivi des signalements (statistiques, traçabilité, typologie de cas) sera mis en place. Des fiches conseils destinées à guider le public verront également le jour.
Par ailleurs, l’organisme envisage d’étendre le réseau d’enquêteurs, d’associations et de vétérinaires partenaires. Pour mieux comprendre les enjeux du terrain, une « exploitation fine des données, enrichie chaque mois », est prévue ; ainsi qu’une « amélioration de l’arbre décisionnel pour gérer tous les types de situations ».
Un numéro utile, qui permet de sauver des vies
Avec l’avènement du 3677, plusieurs vies animales ont été sauvées. C’est le cas de Julia, une chienne qui avait été laissée à l’abandon dans une cour à Roubaix (59). Après avoir subi un véritable calvaire, la rescapée a découvert l’Amour avec un grand « A » et pris un nouveau départ dans une nouvelle famille aimante.
L’été dernier, 2 autres canidés – dont l’un était âgé entre 10 et 15 ans – avaient aussi été victimes de maltraitance. Attachés en permanence et privés de soins, ils avaient été trouvés dans un état alarmant. En proie à un mal-être profond, le chien sénior avait rongé le bout de sa queue.
Heureusement, un signalement au 3677 a permis de les sauver et de leur offrir une vie meilleure.

Par Joséphine Voisart
Rédactrice Web
Après avoir suivi des études de lettres, Joséphine est devenue rédactrice web. Édition, lecture, écriture, animaux... Ce florilège de passions l’a fait tomber dans les pattes de Woopets ! Sensible à la cause animale, Joséphine a adopté une chatte répondant au nom d'Anthéa dans un refuge de sa région ; ainsi qu'une chienne, Lizzy, qui a vécu une vie de misère en Roumanie avant de rejoindre son foyer.
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