Après des révélations troublantes, un hôpital annonce l'arrêt immédiat de ses tests sur des chiens
La pression conjuguée des lanceurs d’alerte, des défenseurs de la cause animale et de responsables politiques aura finalement eu raison d’un programme de recherche controversé au Canada. Face à des révélations choquantes, un institut de recherche ontarien a mis un terme à ses expérimentations sur des chiens de laboratoire.

C’est une victoire pour les associations de protection animale, les autorités provinciales, ainsi, évidemment, que les journalistes auteurs de l’enquête ayant révélé les pratiques en question. L’Institut de recherche Lawson, relevant de l’hôpital St. Joseph’s Health Care à London, en Ontario (Canada), a annoncé le lundi 11 août qu’il cessait immédiatement ses recherches sur des chiens de laboratoire, rapportait Radio Canada.
Dans son communiqué, l’établissement en question indiquait avoir pris cette décision “après des consultations avec la province”.
Investigative Journalism Bureau
Des crises cardiaques pouvant durer jusqu’à 3 heures
Les travaux mis à l’index portaient sur la santé cardiaque. D’après l’hôpital St. Joseph, il s’agissait de “recherches innovantes qui ont permis de réaliser des progrès majeurs dans les soins et les traitements cardiaques”. L’institution estime que l’arrêt des tests “aura un impact significatif” sur lesdites recherches, ainsi que sur “les équipes dévouées qui participent à ces travaux”.
Par ailleurs, son porte-parole précisait par courriel que cette procédure permettait de disposer d’“images précises des lésions qui surviennent après une crise cardiaque et après la guérison”.
C’est donc un reportage particulièrement choquant qui est à l’origine de cette décision, publié le jeudi 7 août par 2 journalistes du bureau d’enquête (Investigative Journalism Bureau) de l’Ecole de Santé publique Dalla Lala, de l’Université de Toronto.
Intitulé “Des chiots secrètement testés et tués dans un hôpital de l'Ontario pour la recherche sur le cœur humain“, on y apprenait que dans le cadre des recherches en question, les scientifiques provoquaient chez les canidés - chiots et adultes - des crises cardiaques pouvant durer jusqu’à 3 heures. Les animaux étaient ensuite euthanasiés et leurs cœurs extraits pour être étudiés.
Investigative Journalism Bureau
Un procédé “cruel et dépassé”
Animal Justice fait partie des associations ayant fait part de leur satisfaction après la cessation de ces tests, qualifiant le procédé employé jusque-là par les scientifiques de l’Institut de recherche Lawson de “cruel et dépassé”.
Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, s’en est félicité, lui aussi, sur ses comptes de réseaux sociaux après avoir exprimé ses “préoccupations” à l’hôpital St. Joseph et s’être dit “profondément troublé” par les informations révélées par l’enquête.

Par Kheireddine Ayari
Rédacteur web
Féru de sport et amoureux des chiens depuis sa tendre enfance, Kheireddine est arrivé dans la rédaction web en 2008 un peu par hasard, porté par son amour des mots. Ayant grandi aux côtés d’un Boxer nommé Ulysse et partagé 12 belles années de sa vie avec Kalash, croisée Berger Allemand, il est plus que ravi d’écrire sur le merveilleux univers des animaux de compagnie.
2 commentaires
Invité a écrit : 13/08/25
Il est temps d'arrêter ce sadisme sous couvert d'expériences scientifiques !
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Invité a écrit : 13/08/25
Quelle horreur !!! Je suis choquée et indignée.
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