Les plantes toxiques pour le cheval
De manière générale, un cheval est capable de reconnaître une plante qui est toxique pour lui. Lorsque l’homme intervient en coupant, séchant, ou intégrant ces plantes aux fourrages de l'écurie, le cheval n’est plus capable de les identifier et peut alors s’intoxiquer et s’empoisonner s’il en ingère. Que faire dans une telle situation ? Comment éviter à votre cheval d’ingérer des plantes qui sont dangereuses pour lui ? L’idéal : apprendre à les connaître et à les reconnaître. Woopets vous propose une liste des principales plantes qui sont toxiques pour votre cheval. Découvrez-les sans plus attendre !
La liste des plantes toxiques pour les chevaux
Un grand nombre de plantes sont toxiques pour le cheval. Néanmoins, toutes ne présentent pas le même niveau de toxicité. Certaines provoqueront alors des symptômes digestifs temporaires tandis que d’autres pourront entraîner le décès de votre cheval. Les plantes toxiques sont une véritable source d’inquiétude pour les propriétaires d’équidés, d’autant plus que ceux-ci sont incapables de régurgiter. Pour leur éviter bien des problèmes, mieux vaut avoir en tête les principales plantes qui sont néfastes pour les chevaux.
Les plantes faiblement toxiques pour les équidés
Les faînes de hêtre, c’est-à-dire les fruits de cet arbre, sont toxiques chez le cheval lorsqu’ils sont consommés en grandes quantités. Il en est de même pour la nielle des blés qui peut être à l’origine de diarrhées.
La tanaisie commune, la cigüe, le coquelicot, l’écorce de robinet, le cytise, la gesse ou encore le trèfle des foins font également partie des plantes qui présentent un faible niveau de toxicité pour le cheval. Elles peuvent être responsables de troubles cardiaques, de troubles de la motricité ou encore de fourbures.
Les plantes très dangereuses pour les chevaux
D’autres plantes s’avèrent bien plus néfastes pour le cheval ou pour la jument gestante et son foetus, à l’image de l’absinthe ou encore de l’aconit. L’adonis vernalis, la belladone, la datura Stramoine, ou encore toutes les plantes faisant partie de la famille des digitales sont hautement toxiques pour le cheval. Le genévrier sabine, les fougères mâles, le rhododendron et le laurier-rose ont également leur place dans cette liste.
Certains arbres sont aussi en cause, tels que les baies rouges de l’If ou les fruits de l’érable sycomore qui sont responsables d’une myopathie atypique. Attention également au thuya, aux cyprès et à certains champignons comme l’ergot du seigle.
Bon à savoir : La liste que nous vous présentons n’est pas exhaustive. Vous retrouverez l’ensemble des plantes qui sont néfastes pour le cheval sur le site internet de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (vegetox).
Savoir reconnaitre une plante toxique pour son cheval
A moins d’être botaniste, il n’est pas toujours évident de reconnaître une plante, et encore moins de savoir si elle est toxique ou non pour son cheval ou même pour soi-même.
Pour faciliter la reconnaissance de ces plantes dangereuses, vous pouvez utiliser des applications mobiles dédiées. Certaines d’entre elles telles que Garden Answers ou PlantNet vous permettront de savoir avec précision à quelle plante vous avez affaire.
Bon à savoir : De manière générale, évitez à votre cheval d’approcher les fleurs de couleur jaune. La plupart d’entre elles sont dangereuses pour votre compagnon.
Prévenir la consommation des plantes toxiques par le cheval
Le cheval est un animal gourmand. Que ce soit dans son espace de vie, dans son alimentation ou en extérieur, il est important de penser à tout pour éviter à son cheval de subir une intoxication qui pourrait avoir des conséquences irréversibles sur sa santé.
Dans son espace de vie
Bien que le cheval soit suffisamment malin pour éviter de s’intoxiquer avec une plante dangereuse, les accidents arrivent… En particulier lorsque le cheval vit dans un petit espace. Pour les limiter au maximum, vous pouvez dans un premier temps sécuriser l’environnement de votre cheval en supprimant toutes les plantes potentiellement toxiques à l’intérieur de la pâture et autour d’elle.
Si votre cheval se situe dans une pâture passante ou dans une écurie, n’hésitez pas à placer un écriteau pour indiquer aux passants et aux visiteurs de ne pas nourrir votre cheval. Une bonne intention peut rapidement se révéler dangereuse si une tierce personne incite votre cheval à consommer une plante toxique par méconnaissance.
Dans son alimentation
La plupart des accidents liés à l’ingestion de plantes toxiques sont dus à l’homme. Une fois qu’elle a été séchée et mélangée aux fourrages, il devient beaucoup plus compliqué d’identifier et de déceler la présence d’une plante toxique, en particulier si le foin n’en contient que quelques feuilles. Malheureusement, comme vous l’avez compris, certaines plantes comme le laurier rose sont hautement toxiques, même consommées en très faibles quantités.
Pour éviter de donner à votre cheval un foin contenant une plante toxique, pensez à toujours le contrôler de près lorsque vous le distribuez.
De même, n’achetez votre foin qu’auprès d’un fournisseur de confiance qui sait produire du fourrage destiné aux équidés.
En extérieur
Lorsque vous êtes en balade, vous avez l’habitude de laisser quelques pauses à votre cheval pour brouter ?
C’est très bien pour lui, mais faites en sorte qu’il ne consomme que de l’herbe. A moins d’être en pleine nature, vous croiserez un grand nombre de plantes d’ornement dont la plupart sont toxiques pour le cheval, ou traitées par l’homme.
Un conseil : Pour préserver sa santé, évitez autant que possible de laisser votre cheval grignoter autre chose que de l’herbe, en particulier si vous ne savez pas encore faire la différence entre une plante toxique et une plante qui ne l’est pas.
Ingestion de plantes toxiques par un cheval : quels sont les symptômes ?
Malgré tous nos efforts, les chevaux arrivent parfois à consommer des aliments néfastes pour eux. Dans ce cas, vous constaterez rapidement l’arrivée de symptômes assez significatifs.
Votre cheval pourra présenter des symptômes digestifs et/ou neurologiques. Un cheval intoxiqué peut par exemple développer des coliques, des diarrhées impressionnantes parfois même hémorragiques ou encore une ataxie ou une attitude abattue ou prostrée. Votre cheval peut développer des troubles de la locomotion et même une certaine forme d’agressivité.
Une plante fortement toxique peut également provoquer un décès foudroyant. C’est par exemple le cas de l’aconit et de l'ellébore. Il suffira en effet à votre cheval de consommer 60 grammes de cette seconde plante pour décéder.
Vous constatez l’un ou l’autre de ces symptômes chez votre cheval ? Contactez votre vétérinaire en urgence ! Seul un professionnel de la santé équine pourra diagnostiquer avec certitude une intoxication chez votre cheval.
Comment réagir si un cheval a ingéré une plante toxique ?
Vous avez surpris votre cheval en train de consommer une plante que vous savez toxique ? N’attendez pas pour appeler votre vétérinaire ! Plus vous réagirez tôt, plus votre cheval aura de chance de s’en sortir si la plante en question est mortelle pour lui.
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Votre vétérinaire pourra vous indiquer si la dose consommée par votre cheval est dangereuse ou non. En fonction, il réalisera les soins nécessaires pour évacuer la toxine au plus vite. Il pourra ainsi procéder à une perfusion ou à un lavage d’estomac par exemple.
Pour l’aider à établir son diagnostic, pensez à noter tous les symptômes constatés chez votre cheval et à prélever un échantillon de la plante suspecte (notamment si vous avez surpris votre cheval en train de la consommer).
De votre côté, il ne vous restera plus qu’à comprendre comment votre cheval a pu s’intoxiquer. Faites le tour de vos pâtures et observez vos fourrages : vous trouverez peut-être la plante toxique responsable de l’état de votre animal !
Bon à savoir : Si vous ne connaissez pas le potentiel de toxicité d’une plante, essayez de l’identifier rapidement. En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à votre vétérinaire : il pourra vous conseiller sur la marche à suivre.
Par Jennifer Arnoux
Experte chevaux
Amoureuse des animaux et en particulier des chevaux, je suis cavalière depuis plus de 20 ans. Propriétaire de deux chevaux par le passé (et de deux chats aujourd’hui), j’ai maintenant un cheval de complet en demi-pension. Diplômée d'un Master Entrepreneuriat et rédactrice web indépendante, j'ai choisi de partager avec vous mes connaissances des chevaux pour vous aider à mieux comprendre vos équidés.
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