Une dame en fauteuil roulant et son chien d’assistance privés d’accès à Primark

Une fois encore, une personne et son chien d’assistance ont été éconduits d’un magasin. Ce coup-ci, c’est dans une enseigne Primark, dans l’Essonne. La dame, en fauteuil roulant, s’est sentie humiliée. Une association prend en charge ce nouveau cas, qui s’ajoute aux précédents…

Illustration : "Une dame en fauteuil roulant et son chien d’assistance privés d’accès à Primark"

Trop, c’est trop. Le 3 septembre dernier, Christine, qui se déplace en fauteuil roulant, avait été mise à la porte d’un magasin de l’enseigne Lidl, à cause de son chien d’assistance. Bis repetita en ce mois d’octobre, mais cette fois au Primark du centre commercial Evry 2, comme le rapporte Le Parisien.

« Ils m’ont sortie du magasin comme si j’étais une voleuse », lance-t-elle à nos confrères, encore chamboulée. Honteuse d’avoir été jetée de la sorte, avec son Golden Retriever. « Je me suis fait jeter par les vigiles. Je n’ai même pas pu leur expliquer que Gagée est un chien d’assistance. » Et, si le service de sécurité sort quelques instants après pour s’excuser, le mal était fait.

Devant ce nouvel affront, Christine s’entoure de l’association Handi’Chiens. « Nous lui avons conseillé de médiatiser l’affaire, rapporte le responsable de la communication. Ce type de situation a tendance à se multiplier. »

Ce n’est pas faux. En 2 mois, quelques histoires similaires ont suscité de vives réactions. On se souvient tous de ce jeune toulousain, handicapé, qui avait été éconduit d’une enseigne à Toulouse. Ou encore de ce malvoyant, dans un Monoprix de Marseille. A chaque fois car le chien d’assistance est vu comme un animal sale, qui risquerait de remettre en cause l’hygiène d’un lieu public.

D’ailleurs, Christine est dorénavant offensive. « Handi’Chiens et son président, Robert Kohler, sont plus déterminés que jamais à faire appliquer l’article 88 de la loi 87-588 qui précise bien les conditions d’accès des chiens qu’elle remet et qui sont un soutien précieux pour les personnes en situation de handicap. »

Une enquête interne menée chez Primark

Comme le relate le quotidien national, une réunion est prévue ce vendredi entre l’association et la secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapée. « Cette question de l’accessibilité des lieux publics avec les chiens d’assistance sera au cœur des discussions, promet le responsable de la communication. Au-delà de l’aspect purement juridique, on se dit qu’avec un peu plus d’humanité, tout cela fonctionnerait beaucoup mieux. »

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Par ailleurs, l’enseigne Primark a répondu au Parisien dans ce courriel, le lendemain de la parution de l’article : « Nous prenons l'accessibilité très au sérieux et nous avons directement présenté nos excuses à la cliente pour le désagrément que cette erreur lui a causé. Les chiens d'assistance sont autorisés dans tous nos magasins et nous menons une enquête interne pour comprendre comment cela s'est produit et pour nous assurer que cela ne se reproduira pas.

Nous voulons que tous ceux qui viennent chez Primark accèdent librement et facilement à nos magasins et nous sommes désolés que nos normes élevées n'aient pas été respectées dans le cas présent. »

2 commentaires

  • Invité

    Invité a écrit : 26/10/18

    impensable !!! trop facile de s'excuser alors que le mal est fait !

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  • Invité

    Invité a écrit : 30/10/18

    cet été j'ai demander au magasin l'incroyable à Soyaux l'autorisation de faire entrer le chien d'un ami atteint de sclérose en plaques parce qu'il faisait trop chaud dans la voiture. ma demande était de le mettre couché dans un coin poir ne pas gêner. Refus! face à ce refus. je suis dégoûté. Ce n'est pas commerçant. Ils ont perdu 2 clients. je suppose que ce n'est rien pour eux. J'espère qu'ils verrlnt ce commentaire. honte à eux

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