Lutte contre la rage : le point par rapport aux objectifs de l’OMS à l’horizon 2030

Aucun décès consécutif à la rage canine. C’est l’objectif que s’étaient fixé l’OMS, l’OIE et le FAO pour 2030. Alcimed fait le point de la situation, 4 ans après le lancement de ce plan stratégique.

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La rage a été totalement éradiquée en France, où les seuls cas de contamination recensés à ce jour depuis des décennies ont été infectés à l’étranger. Cette maladie transmise par le chien pose toutefois encore problème dans d’autres régions du globe, notamment en Asie et en Afrique. C’est ce que rappelle le récent communiqué de presse de l’Alcimed, société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés.

Elle a, en effet, dressé un état des lieux du plan stratégique lancé en 2015 à l’échelle mondiale par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), avec le soutien de la GARC (Global Alliance for Rabies Control). Ce plan de lutte contre la rage porte un objectif ambitieux : « zéro mort humaine due à la rage transmise par le chien d’ici 2030 ». Où en est-on par rapport à cela aujourd’hui ?

Si, en Europe occidentale, Amérique du Nord, Australie et Japon, le contrôle de la rage est quasi-total, et alors qu’il y a des signes encourageants en Amérique latine, le constat est beaucoup plus alarmant en Asie et en Afrique.

D’après l’Alcimed, les gouvernements de ces pays sont, pour la plupart, bien informés autour de la problématique liée à la rage canine, mais les populations ne sont pas suffisamment sensibilisées. La société de conseil préconise de rappeler aux responsables l’impact négatif de la rage sur le triple plan économique, sanitaire et touristique. Elle affecte, en effet, la productivité et l’état des élevages (bêtes attaquées par des animaux infectés), tout en donnant une mauvaise image du pays.

On continue d’y privilégier la vaccination des humains victimes de morsures, alors que l’approche la plus efficace et la moins coûteuse est la vaccination préventive des chiens. Ces choix erronés, associés aux enjeux politiques dans certains de ces Etats africains et asiatiques, laissent à penser aujourd’hui, 4 ans après la mise en place du plan stratégique global de lutte contre la rage, que l’objectif fixé à l’horizon 2030 risque de ne pas être atteint. L’Alcimed invite ainsi les institutions internationales, vétérinaires, industries pharmaceutiques et les différents intervenants à collaborer afin de fournir aux gouvernements des pays concernés des données épidémiologiques et pharmacoéconomiques pour les inciter à s’engager davantage.

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