Les chiens et leurs maîtres toujours mieux entraînés pour sauver les victimes d’avalanche !

Le statut de maître-chien d’avalanche s’obtient avec le temps, et à l’aide d’une formation longue et difficile, dispensée depuis plus de 4 ans maintenant, du côté de Saint-Gervais. Une formation où le meilleur ami de l’homme a toute sa place, car il est indispensable dans la réussite d’opérations toujours plus risquées les unes que les autres.

Illustration : "Les chiens et leurs maîtres toujours mieux entraînés pour sauver les victimes d’avalanche !"

L’hiver s’est installé depuis plusieurs mois sur la France. Dans les Alpes, cette période rime avec neige. Elle tombe en abondance sur tous les sommets alpins, jusque dans la vallée. Des mètres de poudreuses à foison, pour la plus grande joie des skieurs. Pour leur plus grand danger aussi.

Car si suivre les pistes d’un domaine skiable vous assure une totale sécurité, le hors-piste, auquel s’adonnent de plus en plus d’aventuriers, représente une source non négligeable de stress pour les secouristes. Ces derniers ont conscience de l’instabilité, à certains endroits, du manteau neigeux.

Eux n’ont pas d’autre choix que d’être prêts à intervenir. Dans toutes les conditions, sur tous les terrains. Souvent aidés par des chiens rompus à ce genre de sauvetage. Néanmoins, maîtriser ce genre de situation s’apprend. Les réglages se peaufinent. Et le titre de maître-chien d’avalanche se mérite.

Une formation très pointue

C’est pourquoi 7 équipes de maîtres-chiens ont pris part à un exercice de simulation d’avalanche très récemment, du côté de Saint-Gervais, en Haute-Savoie. La formation, d’une durée de trois semaines, leur a permis d’obtenir ce précieux diplôme si convoité.

Cette formation est délivrée depuis quatre ans maintenant, comme le rapporte le site Geo. La simulation d’exercice, elle, est dantesque, comme le confirme l’adjudant Patrick Lecomte à l’AFP : « Le but est de retrouver, avec le chien, les victimes qui ont été ensevelies sous l’avalanche. Il faut que le chien montre à son maître où se trouvent les victimes, pour pouvoir ensuite les dégager et les prendre en charge sur le plan médical. »

Lui a l’habitude d’œuvrer à Bagnères-de-Luchon, dans les Pyrénées. Il parle de « complicité » entre le chien et le maître. L’un aide l’autre à parcourir la surface de l’avalanche, l’autre (le chien) permet de chercher l’odeur des personnes ensevelies. « Si le chien est en stress et ne connaît pas certains paramètres, il n’aura pas toutes ses facultés pour travailler efficacement sur l’avalanche. »

« On ne peut pas se passer de chiens d’avalanche »

Et comme l’avoue le commandant Nicolas Thiebault, les chiens sont indispensables à l’heure actuelle, malgré de nouvelles technologies. « On ne peut pas se passer de chiens d’avalanche. […] Comme c’est une spécialisation qui est complexe, qui est difficile, qui demande un gros investissement, en rassemblant nos forces entre CRS et gendarmes, on est plus efficaces. »

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Cette formation a sans aucun doute permis, en décembre dernier, le sauvetage d’un adolescent pris au piège à La Plagne. Il a fallu une heure pour que Gétro, l’un des chiens de l'unité de montagne de la gendarmerie nationale de la Savoie, puisse le secourir. Le garçon de 12 ans était encore en vie. Preuve qu’il n’y a pas meilleur exercice, aussi, que le terrain.

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