Le nouveau « Rendez-vous de l’Animal en Ville » propose de nouvelles solutions pour une cohabitation harmonieuse entre animaux et citadins

« Comment accompagner la présence des animaux de compagnie dans nos villes pour un meilleur vivre-ensemble ? » : Le dernier webinaire de l’Animal en Ville, organisé à l’initiative de Mars Petcare et animé par Katia Renard, rédactrice en chef de 30 Millions d’Amis, a donné quelques pistes pour répondre à ce sujet.

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Les villes sont des lieux de partage où coexistent des populations différentes, et il est essentiel de pouvoir en profiter tout en respectant les besoins des humains et ceux des animaux. La thématique de rentrée 2023 de l’Animal en Ville aborde cette idée de « vivre-ensemble », une question « absolument centrale » pour Romain Dumas, PDG de Mars Petcare.

Pour mieux y répondre, 4 parties prenantes de cet écosystème animal ont présenté leurs solutions : Chantal Hazard, présidente de PECCRAM (Programmes d’Éducation à la Connaissance du Chien et aux Risques d’Accident par Morsure), Anne-Laure Dugué, responsable « Accueil, Faune en détresse et Médiation faune sauvage » à la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), Dahman Richter, conseiller municipal de Nancy, et Rolin Cranoly, maire de Gagny.

Mieux informer les enfants pour éviter les dangers

L’amélioration du vivre-ensemble passe d’abord par la prévention des dangers, surtout chez les plus jeunes. Chantal Hazard rappelle que les enfants de 4 à 10 ans sont particulièrement exposés aux morsures de chien (principalement au cou et au visage), et que 2/3 des personnes mordues sont des jeunes. Pour elle, c’est évident : « C’est par l’éducation que l’on arrivera à changer les choses ».

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Selon une étude australienne, 49 % des enfants sont attaqués par le chien de famille. La formation se focalise donc sur le chien « social », celui que l’on croise dans la vie de tous les jours, et avec lequel les enfants n’ont pas toujours les bons réflexes. Pourtant, ils sont essentiels. « La prévention des morsures est aussi importante que la prévention routière, car on croise autant de feux rouges que de chiens dans la rue ! » s’est-elle exprimée.

Aujourd’hui, 2230 professionnels sont formés chez PECCRAM pour sensibiliser les enfants à une « relation responsable » avec les chiens, et ce dans toute la France. Cette initiative vise non seulement à apaiser les craintes des plus jeunes, mais également celles de leurs parents. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Internet de PECCRAM.

Limiter la prédation de la petite faune sauvage

Les oiseaux, les amphibiens et les reptiles font partie des victimes de l’urbanisation et de la prédation, souligne Anne-Laure Dugué, membre de la LPO. Bien que le chat soit souvent incriminé dans la disparition de la petite biodiversité (11 % des prédations), il est important de prendre conscience qu’il n’en est pas le seul responsable (les pesticides et les espaces verts mal entretenus peuvent aussi y contribuer).

La LPO revêt au quotidien son rôle de « sapeur-pompier » et tente donc d’apporter des solutions « efficaces et éthiques » pour limiter le déclin de la petite biodiversité : la stérilisation des chats, le port de colliers colorés pour éloigner les chats des zones de nidification, les dispositifs à ultrasons ou encore les aménagements de jardin qui permettent à la faune sauvage de se cacher.

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« Aucune solution miracle ne supprimera totalement les dégâts, mais l’addition d’actions peut contribuer à réduire le nombre de victimes » peut-on lire sur le site de la LPO. Des structures de la Ligue sont présentes sur tout le territoire français pour protéger la petite faune sauvage, et travaillent en étroite collaboration avec d’autres organismes pour freiner leur prédation.

Assurer le bien-être animal et la défense de la biodiversité

Le partage de l’espace public est un enjeu crucial pour assurer un meilleur vivre-ensemble entre humains et animaux. Partant de cette idée, la ville de Nancy (54) a élaboré une « charte des animaux » après 1 an et demi de réflexion en collaboration avec des experts, des associations et des services de l’État. Dahman Richter, conseiller municipal de Nancy délégué aux droits et au bien-être animal, revient sur ce programme.

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La charte prône notamment le développement d’espaces de liberté pour les chiens et l’optimisation des espaces animaliers de la ville. D’autres mesures concrètes, comme la prise en compte du bien-être des animaux liminaires (pigeons, corbeaux, rats, etc.) ou encore la sensibilisation des plus jeunes au respect du vivant font partie de ce projet. La ville de Nancy a également décidé de ne plus accueillir d’animaux sauvages sur son territoire.

Assurer l’accueil des animaux en difficulté

La ville de Gagny (93) a récemment ouvert une Maison de l’Animal, un projet municipal visant à mettre la cause animale au cœur de sa politique. Le maire, Rolin Cranoly, s’est inspiré de l’engagement de ses administrés pour donner naissance à cet équipement, unique en Île-de-France.

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94.citoyens

La Maison de l’Animal est un « réservoir de biodiversité » ayant la mission d’accueillir des animaux dans le besoin, blessés ou errants. Elle dispose d’une salle de soins, d’une infirmerie et d’une buanderie, ainsi que d’une chatterie. Co-gérée par l’association Gagny Pet & Co, elle est aussi « un lieu d’échange, de discussion et de sensibilisation pour la population ».

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Ville de Gagny

La Ville veut optimiser ce projet noble, et soulever davantage de fonds pour améliorer la prise en charge des animaux en difficulté. « Aujourd’hui, 0.2 % du budget de la ville est consacré à la cause animale, souligne Rolin Cranoly. Nous prévoyons de multiplier les partenariats et de prendre en charge les coûts d’un vétérinaire municipal pour mener notre programme à bien ».

1 commentaire

  • Invité

    Invité a écrit : 27/01/23

    très très intéressant et bravo pour la création de la Maison de l'Animal (chaque ville devrait créer la même Maison)

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