L'enquête choc d'une association sur le "nec plus ultra" des fourrières où on euthanasie à une cadence industrielle

Les images sont insoutenables et témoignent de la triste réalité des animaux qui, dans les fourrières, attendent leur fin dans des conditions peu enviables. L’association One Voice a mené l’enquête dans l’un de ces établissements pour sensibiliser le public à cette problématique et lancé une pétition en ligne.

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Fin 2019, One Voice avait dénoncé les conditions de vie déplorables constatées dans un élevage de chiens de chasse en Dordogne. Quelques mois plus tard, l’association avait pu sauver 16 de ces canidés, dont 3 chiots.

Plus récemment, c’est une nouvelle enquête choc que dévoile One Voice, et elle concerne les fourrières en France. Un article et un reportage vidéo publiés le lundi 11 décembre sur son site révèlent le sombre sort des chiens et autres animaux vivant dans les fourrières du pays et les circonstances dans lesquelles on procède à leur euthanasie.

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One Voice / Facebook

Les enquêteurs de l’organisation One Voice s’étaient d’abord intéressés aux dérives de certains établissements. Cette fois-ci, ils voulaient voir ce qu’il en était des fourrières ayant une bien meilleure réputation. Ils ont infiltré l’un de ces établissements, le « nec plus ultra » en la matière.

Les images filmées en caméra cachée sont difficiles à supporter. Nous tenons d’ailleurs à attirer votre attention sur le caractère choquant de la vidéo ci-dessous :

Environnement propice au stress, euthanasies à la chaîne

La fourrière en question est une entreprise privée, mandatée par la municipalité pour la prise en charge des animaux errants, en divagation ou encore abandonnés. Ce sont des chiens, des chats, mais aussi d’autres espèces – un bélier et un wallaby sont évoqués – qui sont régulièrement amenés en camion.

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One Voice / Facebook

Dans leurs boxes, les pensionnaires ne manquent pas de nourriture, mais ils n’ont pas droit au minimum en termes d’attention et d’affection. Déjections sur le sol, « salles obscures, infirmerie sens dessus dessous », aboiements et miaulements plaintifs… Tout concourt à instaurer une atmosphère qui terrifie et stresse les animaux.

Le compte à rebours commence pour ces derniers dès leur arrivée, car passé le délai légal de 8 jours sous lequel ils peuvent être réclamés par leurs éventuels propriétaires, ils risquent fort d’être euthanasiés. Ils le sont d’ailleurs « à une cadence industrielle », indique One Voice, car la fourrière doit faire face à 2 impératifs : faire de la place et être rentable.

Les circonstances dans lesquelles les condamnés vivent leurs derniers instants sont terribles. Immobilisés dans leur box au lasso puis anesthésiés, ils reçoivent en plein cœur l’injection qui met fin à leur existence, « coupables de ne pas avoir été aimés ».

Une pétition « pour la fin de l'omerta et des euthanasies dans les fourrières »

« Le rideau tombe alors définitivement sur ces vies piétinées, massacrées et complètement invisibilisées, peut-on lire dans l’article. Une façon aussi expéditive que discrète pour l’État d’effacer les drames des abandons, de la maltraitance et de l’errance avec l’argent public, plutôt que de financer une véritable politique pour y remédier. »

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One Voice / Facebook

Le constat est dressé. S’en suit l’appel à l’action de l’association One Voice, qui demande ainsi au public de se mobiliser à ses côtés pour réclamer la transparence sur le sort « des milliers d’animaux sont mis à mort à la chaîne en toute légalité » et le recours à des solutions alternatives. A commencer par un « programme de stérilisation à grande échelle » et l’interdiction des cessions d’animaux sur Internet. Une pétition a été mise en ligne par One Voice dans ce sens.

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