« Gobi et moi », l’histoire incroyable d’un marathonien qui a rencontré sa chienne dans le désert

L’histoire est incroyable et démontre la pugnacité, la ténacité de cet homme d’une quarantaine d’années. Sportif de l’extrême et marathonien dans l’âme, Dion Leonard prend le départ, en 2016, de la Gobi March Race. Sur le parcours, il croise une chienne. Le début d’une longue et belle relation. Trois ans plus tard, l’Australien d’origine et sa protégée ont emménagé à Chambéry.

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La Gobi March Race est le rendez-vous incontournable pour des sportifs du monde entier. Chaque année, elle intègre le « 4 Deserts Ultramarathon Series » qui, comme son nom le laisse supposer, propose des parcours toujours plus durs à appréhender et à gérer, au cœur de 4 des plus grands déserts de la Terre.

Juin 2016. Au départ de l’étape mongolienne, pour la Gobi March Race, se présente Dion Leonard. Marathonien australien, il vit alors en Ecosse et, à 40 ans, est affûté comme jamais. Au programme de cette course de l’extrême : 250 kilomètres à travers le désert de Gobi. Un défi qui ne freine pas les ardeurs du quadragénaire. Mais ce dernier ne peut alors prédire le bouleversement que cette aventure va opérer dans sa vie, précipitant la publication de son ouvrage « Gobi et Moi », aux éditions Harper Collins.

« Un animal abandonné qui avait l’air d’avoir eu une vie difficile »

Le deuxième jour de course, il croise par hasard une petite chienne Shih Tzu. Elle est « sortie de nulle part », comme il le concède à nos confrères du Dauphiné, qui ont récemment rencontré ce néo-Chambérien. Le petit animal ne fait pas que rencontrer Dion. Il le suit littéralement, n’hésitant pas à l’accompagner sur les chemins abrupts de la chaîne de montagnes du Tian Shan, en Chine. Et pourtant, elle n’avait en apparence pas les capacités physiques pour un tel effort. « C’était un animal abandonné, qui avait l’air d’avoir eu une vie difficile », se rappelle-t-il.

Baptisé Gobi, la chienne le suit sur 123 km de long. La nuit, elle se repose au côté de Dion, sous la tente. De fait, une fois la ligne d’arrivée franchie, le coureur ne peut se résoudre à l’abandonner. Il décide de l’adopter et de la rapatrier en Ecosse, où il vivait alors. Sauf que Dion ne va pas avoir la tâche facile…

Plus de 38 000£ déboursées pour la retrouver et la rapatrier

Dans un premier temps, Dion est prié de regagner son pays sans Gobi, le temps d’effectuer toutes les démarches administratives, mais aussi de récolter les fonds nécessaires à son rapatriement 38 000£, près de 45000€. Sa future chienne est confiée à une personne basée à Ürümqi. Celle-ci va malheureusement voir Gobi s’échapper. « J’étais dévasté. Elle faisait déjà partie de ma famille », racontait-il il y a à peu à CNews.

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Sans réfléchir, Dion regagne Arumqi, en Chine. Devant lui, une mission quasi-impossible. Retrouver une chienne qui ressemble à tous les autres canidés errants, dans une ville d’1,5 million de personnes. Il mobilise de nombreuses personnes pour l’aider dans son entreprise. Ses efforts vont finir par payer. Une dizaine de jours après le début des recherches, Gobi est retrouvée.

Dion décide de rester avec Gobi jusqu’à l’autorisation de ce fameux rapatriement. Cinq mois plus tard, l’homme et sa nouvelle protégée revenaient en Europe avant d’aller s’installer en France, à Chambéry.

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