Faut-il se débarrasser de son chien au nom de l’écologie ? Une experte en nutrition animale répond aux propos controversés d'un spécialiste du climat

« Même les chiens, les chats, les perroquets ou encore les poissons rouges ont un impact », déclarait Jean-Marc Jancovici dans une tribune publiée sur le site de RTL le 25 novembre dernier. Les propos de l’ingénieur et conférencier, créateur du bilan carbone, font réagir parmi les amoureux des animaux de compagnie. Parmi eux, on retrouve Charlotte Devaux, vétérinaire nutritionniste qui est revenue sur les principaux points évoqués par Jean-Marc Jancovici. Se basant sur des études réalisées autour de l’impact environnemental de la petfood, elle s’est employée à nuancer ces affirmations.

Illustration : "Faut-il se débarrasser de son chien au nom de l’écologie ? Une experte en nutrition animale répond aux propos controversés d'un spécialiste du climat"

« Alors, faut-il se débarrasser de son chien au nom de l’écologie ? Que dit la science ? », se demande-t-elle dans un communiqué paru le 15 décembre. Pour la spécialiste en nutrition animale, l’analyse de Jean-Marc Jancovici s’appuie sur une méconnaissance de la filière de l’alimentation pour animaux de compagnie. Elle souligne notamment le fait que la petfood récupère généralement les parties d’animaux non consommées par les humains pour raison culturelle et donc qu’aucun animal n’est abattu pour cette filière. Elle cite 2 études publiées sur Global Environmental Change et sur National Library of Medecine l’année suivante.

Charlotte Devaux ne nie pas l’impact carbone des animaux de compagnie, mais il est moins important qu’annoncé et elle estime qu’il peut être « grandement modifié par les choix nutritionnels des propriétaires ». Elle explique ainsi que l’impact carbone des croquettes est inférieur à ceux des autres types de rations alimentaires. « Si un chien de 15kg n’aura un impact carbone que de 142kg eq CO2/an (ndlr : l'équivalent en dioxyde de carbone (CO2) émis par an), s’il est nourri avec des croquettes, celui-ci augmentera à 481kg eq CO2/an s’il est nourri avec de la pâtée (source) et culminera à 2472kg eq CO2/an si vous lui cuisinez une ration maison avec du steak haché de bœuf », détaille-t-elle.

Illustration de l'article : Faut-il se débarrasser de son chien au nom de l’écologie ? Une experte en nutrition animale répond aux propos controversés d'un spécialiste du climat

Les insectes émettent-ils vraiment moins de carbone que les aliments traditionnels ?

Dans son communiqué, la nutritionniste vétérinaire s’intéresse également aux alternatives souvent proposées pour l’alimentation des animaux de compagnie, notamment les insectes. Or, signale celle qui était intervenue dans La Touche Animale l’été dernier, l’impact carbone des arthropodes est en fait supérieur à celui des sous-produits à base de volaille : « 1,36 à 15,1kg eq CO2/an pour les larves de mouches noires contre 0,73 kg eq CO2/an pour les sous-produits de volaille – source ».

A lire aussi : Zorro le chien militaire à la retraite retrouve son ancienne maîtresse et commence une nouvelle vie

En tant que propriétaires ou futurs propriétaires d’animaux de compagnie, comment peut-on donc agir pour réduire leur impact carbone ? En privilégiant les croquettes aux autres formes de petfood et la volaille aux ruminants, entre autres suggestions formulées par Charlotte Devaux. Elle rappelle, en effet, que le bœuf et l’agneau sont responsables de 50% des émissions de CO2 de la filière. C’est ce qui ressort de l'étude parue dans la revue Global Environmental Change évoquée en début d'article.

Sur son site, Charlotte Devaux propose un podcast où elle aborde les différents aspects de la nutrition animale : « La Truffe dans la Gamelle ».

9 commentaires

  • Invité

    Invité a écrit : 19/12/23

    Non mais je rêve ( sous forme cauchemar) on en est à calculer l'impact carbone des animaux de compagnie ?
    Vraiment il n'y aurait que cet impact là à juguler pour améliorer la condition humaine ?
    Je vais faire abstraction de ce qu'apporterait une agriculture raisonnée, des véhicules propres,un carburant propre etc... vraiment on se fout du monde.

      Répondre   Signaler


  • Invité

    Invité a écrit : 19/12/23

    Bientôt on ne pourra plus rien faire, ni avoir: animaux de compagnie, de bétail, canari, etc... Mais où va-t-on dans ce monde. Au plus on fait attention à tout, au moins ça marche. Bientôt on va nous interdire d'avoir des enfants, car les couches, les petits pots de nourriture etc... Arrêtons de tout voir en noir. On est sur terre pour vivre non alors. On changera plus le monde de toutes les mauvaises choses qui ont été faites il y a un siècle déjà. Le trou d'ozone ne se refermera jamais. Arrêtez de nous infliger des conneries à la fin.

      Répondre   Signaler


  • Invité

    Invité a écrit : 20/12/23

    Ces raisonnements sur la soutenabilité à base de déchets animaux ne prennent pas en compte un élément crucial d'un point de vue climat/eau/biodiversité: la baisse nécessaire de la consommation d'animaux par les humains (actuellement d'environ 90kg/hab/an en France).
    Quand cette part carnée de l'alimentation descendra vers 30kg/hab/an, il est peut probable qu'il soit encore possible de nourrir 8M de chiens et 14M de chats sans :
    - changer leur type d'alimentation (insectes)
    - importer ces déchets ou croquettes
    - diminuer le nombre d'animaux domestiques
    ou un mix de tout ça.

      Répondre (1)   Signaler

    Invité

    Invité a écrit : 22/12/23

    C’est vrai ! Et pouvoir nourrir les insectes avec des déchets (c’est pas le cas en France).
    Mais j’imagine qu’elle a dû faire des choix. C’est un article de presse après tout.

      Répondre   Signaler


  • Invité

    Invité a écrit : 20/12/23

    Sa devient lamentable, il y a toujours eu des animaux de la ferme, animaux de compagnies et il y avait des hivers des saisons etc... Par contre les déforestations , le bétonnage,le bitume,là on dit rien.... La faune sauvage empathie,on saccage tout et c'est la faute des animaux tout à l'heure.....

      Répondre   Signaler


  • Invité

    Invité a écrit : 21/12/23

    On parle des animaux mais on parle jamais des paquebots et des porte-conteneurs qui polluent 10 fois plus la planète que n'importe quelle voiture dans le monde ou animaux

      Répondre   Signaler


  • Invité

    Invité a écrit : 25/12/23

    Et si on se débarrassé des ecolos ???

      Répondre   Signaler


  • Invité

    Invité a écrit : 25/12/23

    Au nom de l'écologie, il faudrait se débarrasser des écolos et gauchistes ^^..

      Répondre   Signaler


  • Invité

    Invité a écrit : 25/12/23

    Ce monsieur n'as pas peur de jouer a ça ! On n'aime les animaux en France ces gents auront intérêts de se faire oublier pauvre gents et ce mec ce crois intelligent. Suffit de regarder les écolos Allemands il foûte leurs pays par terre ! La France devais arrêter le nucléaire avec ces dingue et maintenant changement de cap on vas en reconstruire ouvrer les yeux i

      Répondre   Signaler


  • Image de profil