Des vétérinaires s’insurgent contre la sélection génétique extrême chez les races d’animaux de compagnie à la mode

Depuis quelques mois, une campagne contre le marché des animaux de compagnie appartenant à des races obtenues grâce à des sélections contre nature est menée par un collectif de vétérinaires berlinois. Ils mettent en avant les problèmes de santé dont souffrent ces chiens et chats notamment.

Illustration : "Des vétérinaires s’insurgent contre la sélection génétique extrême chez les races d’animaux de compagnie à la mode"

« Das ist doch krank ! ». Comprenez : « C’est malsain ! ». Il s’agit là du slogan porté par la Chambre des Vétérinaires de Berlin dans le cadre d’une campagne de sensibilisation qu’elle a lancée en novembre 2019. Elle dénonce ainsi le commerce des chiens, chats et lapins de races « inhabituelles », autrement dit, qui ont été développées au prix de sélections génétiques extrêmes.

La présidente de la Chambre des Vétérinaires de Berlin, Heidemarie Ratsch, s’est exprimée à ce sujet sur le site Tierarzt. Elle y explique que l’achat d’un chien ou d’un autre animal de compagnie appartenant à ces races à la mode le promet à une vie de souffrance. La vétérinaire regrette cette tendance qui a lieu au détriment de la santé des animaux et incite le public à ne plus en acheter.

Elle cite ainsi les exemples des Carlin, Bouledogue Français, Bulldog Anglais, Pékinois et Shih Tzu, dont les représentants actuels sont les héritiers d’une sélection drastique, souvent basée sur des considérations esthétiques. Les chiens brachycéphales sont sujets à d’importantes difficultés respiratoires et à des troubles de la régulation de la température corporelle. Ils ont également du mal à s’alimenter correctement, alors que la mise bas chez les femelles est souvent compliquée.

Le même problème est relevé chez certaines races de chats comme le Persan, caractérisé par sa face aplatie.

Chez les lapins, la recherche de caractéristiques telles que le nanisme et la taille réduite du crâne donne lieu à des problèmes dentaires, de surdité, etc. Les lapins béliers sont particulièrement exposés, comme nous l’avions évoqué en octobre dernier.

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