Bientôt une maison de retraite pour chiens flics ? Des policiers ont lancé une cagnotte en ligne pour sa construction !

À Marseille, des conducteurs cynotechniciens ont lancé une cagnotte en ligne. Objectif : recueillir 40 000 € pour la construction d'une maison de retraite pour les chiens de service. Des canidés qui, bien souvent après leur fin de mission, ne connaissent pas la joie d'être adoptés.

Illustration : "Bientôt une maison de retraite pour chiens flics ? Des policiers ont lancé une cagnotte en ligne pour sa construction !"

Et pourquoi donc les chiens, meilleurs amis de l'homme, n'auraient-ils pas le droit à couler leurs derniers jours dans une structure confortable, accueillante et bienveillante ? En d'autres termes, pourquoi n'auraient-ils pas le droit, eux aussi, à une maison de retraite ?

La vie de nombreux chiens n'est pas simplement résumée à l'addition nourriture-douceur-repos. Plusieurs d'entre eux travaillent. Que ce soit comme chien-guide ou comme chien de service auprès de secouristes, au contact des forces de police ou de gendarmerie. Un peu à l'image Erros. Ce Berger Malinois a intégré, en 2008, la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône. Ses missions : détecter les billets de banque ainsi que la drogue.

En 2014, pourtant, l'heure de la retraite a sonné. D'habitude, comme le raconte 20 Minutes, ces chiens mis sur la touche sont adoptés par leurs maîtres, davantage « par devoir » qu'autre chose. Sauf qu'Erros est une chienne hyperactive, mais aussi « imprévisible » dixit Stéphane de Mendonsa, gardien de la paix et conducteur cynotechnicien au sein de la brigade canine de Marseille.

« Ils méritent une fin de vie heureuse »

Sa retraite, Erros l'a prise 2 ans plus tôt que tout le monde, car elle « pouvait poser problème sur la voie publique ». Le gardien de la paix tente de la confier à un ami, habitué de la race. Sans succès. Ce n'est pas une raison de lâcher. « Erros a servi notre État, il mérite une fin de vie digne de ce nom », lance Stéphane à nos confrères.

Stépgane de Mendonsa et Cédric Goulart, brigadier-chef, ont alors l'idée de lancer une cagnotte en ligne avec l'aide de l’association Endive 13. Le but est de créer une maison de retraite pour chiens de la police. Ils expliquent leur démarche : « Certains de nos animaux ont des caractères qui ne nous permettent pas de les accueillir chez nous ou de leur trouver une famille de substitution. Pour eux, une fois la retraite actée, le pire est souvent inévitable.Nous estimons tout de même qu'après plus de huit ans de bons et loyaux services pour la sécurité de la population, ils méritent une fin de vie heureuse. »

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Une administration pas insensible

Ils assurent que « l'administration » n'a pas été « insensible à notre démarche » et qu'elle a décidé de mettre « à notre disposition un terrain jouxtant le chenil actuel. Elle nous fournit le raccordement à l'eau et l'électricité. Ces gestes nous permettent déjà de réduire le coût des opérations ». Cependant, un financement est nécessaire pour construire une dalle de 100m carré et son système d'évacuation, d'acheter divers matériaux de construction ainsi qu'une toiture, « des raccordements électrique et hydraulique, de l'équipement sanitaire, du matériel permettant une hygiène irréprochable et de moyens pour entretenir cette structure ».

Le projet « un toit pour Erros » espère récolter 40 000 €. Déjà plus de 22 000 € ont été promis. Surtout, Stéphane de Mendonsa « espère que cette initiative inspirera d’autres brigades dans d’autres villes de France ».

1 commentaire

  • Invité

    Invité a écrit : 02/04/19

    Pourquoi pas...mais qui va s'occuper d'eux dans ce "chenil de la retraite"??? J'ai peur que ces chiens s'ennuient après tant d'activités (et pour moi, je pense que le maître doit garder son chien même à la retraite).

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