Affaire Elisa Pilarski : "Curtis", le chien de son compagnon, aurait tué la jeune femme d'après les experts vétérinaires

Alors que les résultats des analyses ADN s’éternisent, le rapport de 2 vétérinaires mandatés par la justice vient peut-être apporter un début de réponse à la triste affaire Pilarski. D’après leurs conclusions, les morsures mortelles infligées à la jeune femme n’ont pu être faites que par son chien Curtis.

Illustration : "Affaire Elisa Pilarski :

En fin de semaine dernière, Le Courrier Picard a révélé le rapport d'une quarantaine de pages d'Alain Mayer et Christian Diaz, deux experts vétérinaires mandatés par la justice. Les conclusions de ce rapport incriminent le chien Curtis. Selon les experts, les blessures fatales subies par la victime correspondent uniquement à la mâchoire du chien de son compagnon.

Pour rappel, le 16 novembre 2019, Elisa Pilarski promenait Curtis, l’un des American Staffordshire Terriers (certaines sources parlent de Pitbull) du couple qu’elle formait avec Christophe Ellul, en forêt de Retz dans l’Aisne. Inquiète, la jeune femme de 29 ans, qui était enceinte, avait contacté son compagnon. Celui-ci avait alors quitté précipitamment son travail pour la rejoindre, la découvrant ainsi déjà décédée, Curtis à ses côtés.

Ce jour-là, 21 des 62 chiens de chasse à courre de la société de vénerie Le Rallye de la Passion se trouvaient également sur les lieux. Tous les canidés cités (67 au total) avaient subi des prélèvements ADN, dont les résultats d’analyses n’ont toujours pas été dévoilés à ce jour.

Curtis, d’abord placé en fourrière à Beauvais, puis transféré dans une autre structure, avait fait l’objet d’expertises régulières. Christophe Ellul et son entourage ont maintes fois réitéré leur conviction que le chien n’y était pour rien dans la disparition d’Elisa Pilarski.

Illustration de l'article : Affaire Elisa Pilarski : "Curtis", le chien de son compagnon, aurait tué la jeune femme d'après les experts vétérinaires

(source : Page de Soutien à Elisa Pilarski / Facebook)

Le rapport des experts vétérinaires définit "le chien Curtis comme l'unique auteur des morsures ayant causé le décès"

Le récent rapport des experts vétérinaires constitue donc un important rebondissement dans cette affaire. Les spécialistes en question ont pu observer Curtis et les chiens de chasse à courre. Ils ont également effectué des moulages de leurs mâchoires, afin de les comparer aux blessures constatées lors de l’autopsie d’Elisa Pilarski, qui concluait à une mort provoquée par « une hémorragie consécutive à plusieurs morsures » canines.

« Le chien Curtis est l'unique auteur des morsures ayant causé le décès », peut-on lire dans le rapport d’Alain Mayer et Christian Diaz. Un extrait cité par le camp de la société de vénerie dans un communiqué paru dimanche 1er novembre, d’après lequel ces éléments incriminent le supposé Amstaff et innocentent les chiens de chasse. « Les morsures individualisables sont compatibles avec la mâchoire du seul Curtis et non des chiens de chasse », expliquent également les experts vétérinaires.

Par ailleurs, ils indiquent que les traces de griffures relevées sur la tête du Curtis seraient l’œuvre de ce dernier en essayant d’ôter sa muselière. Ce qui démentirait l’hypothèse selon laquelle l’American Staffordshire Terrier aurait défendu sa maîtresse contre les chiens de chasse à courre.

Le rôle joué par ceux-ci, toujours d’après le rapport d’expertise vétérinaire, serait que leur présence sur la zone aurait excité Curtis, lui faisant « perdre le contrôle ».

Me Guillaume Demarcq, avocat de Sébastien Van den Berghe (maître d’équipage du Rallye de la Passion), estime que, à la lumière de ces conclusions, « il n'y a pas de contestation possible sur le scénario du drame » : « Curtis a tué Elisa Pilarski », déclare-t-il à l’AFP.

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De son côté, l’entourage de la défunte jeune femme dénonce, via la page Facebook de soutien à Elisa Pilarski, des « conclusions un peu trop hâtives », « des suppositions sans fondements » et une « manipulation médiatique [qui] joue dans le camp de la chasse à courre ». Il a promis de continuer le combat « afin de sauver Curtis, comme Elisa le voulait ».

6 commentaires

  • Invité

    Invité a écrit : 02/11/20

    Presque un an pour ce rapport ?????? Tout ça est cousu de fils blancs, je suis certain que la recherche de l'ADN de Curtis a été pratiquée dès le début de cette malheureuse affaire et qu'il ne correspond pas avec ceux retrouvés sur le corps de cette pauvre Elisa. C'est tellement facile d'accuser ce chien à cause de sa "sale" gueule, tout ça pour protéger ces gros pontes qui pratiquent cette "chasse" à courre, ce n'est pas de la chasse c'est du MASSACRE.

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    Invité

    Invité a écrit : 03/11/20

    N'importe quoi vous n'avez aucune notion d'expertise. Ca traine car ils ont trouvé celle du pitbull et ont cherché en vain d'autres traces d'adn...la preuve les analyses biologiques confirment l'expertise vétérinaire. Je ne comprends absolument pas pourquoi autant de gens défendent à tord un chien agressif acheté illégalement d'une lignée de chiens de combats. Cela dessert tout les gens qui détiennent des chiens dans le respect des lois.

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    Invité

    Invité a écrit : 04/11/20

    Parce que pour vous, une enquête doit être bâclée en quelques jours?
    N'oubliez pas non plus que ce n'est pas le chien l'accusé (le mis en cause), et heureusement d'ailleurs. Les animaux ne sont pas sujets de droit. Seuls les humains peuvent encourir une responsabilité pénale, pour les actes d'animaux sous leur garde.

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  • Invité

    Invité a écrit : 03/11/20

    Perso, je ne crois absolument pas à cette vérité là. C'est effectivement trop facile d'accuser CURTIS. J'ai suivi l'affaire depuis le début....et on ne met pas un an pour "accuser" ce pauvre CURTIS. C'est trop facile. Je n'y crois pas du tout, je me répète...et j'ai bien peur que l'on ne nous dise jamais la vérité.........En attendant, que devient CURTIS ?????

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    Invité

    Invité a écrit : 03/11/20

    Si, 1 an est nécessaire pour faire des centaines d'analyses (sachant que les labos ont aussi subi les COVID-19), en revanche si l'adn d'un chien de chasse avait été trouvé dès le début, la procédure contre les chasseurs aurait été déclenchée. Aucun autre ADN n'a été trouvé, seul celle de Curtis.

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    Invité

    Invité a écrit : 04/11/20

    Libre à vous de ne pas croire aux éléments FACTUELS établis scientifiquement et incontestables.
    Vous faites partie des gens qui vivent dans leur monde, celui de leurs fantasmes.

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