Poule Gournay

Autre nom : Coq Gournay

3.8/5

Difficile de passer à côté de la Gournay et de son plumage atypique dit caillouté. Cette poule rustique du terroir français vient comme son nom l’indique de Gournay-en-Bray, en Seine-Maritime. Bonne pondeuse, cette race ancienne a pratiquement disparu après-guerre, pour être réhabilitée dans les années 90 par plusieurs associations. Une race naine de Gournay existe aussi. Tout aussi élégante que sa cousine de grande taille, c’est une poule d’ornement parfaite.

 

Photo : poule de race Poule Gournay  sur Woopets
Famille Famille Phasianidae
Ponte Ponte 160/200
Cri Cri caquette, claquète, glousse ou crételle
Bruit Bruit faible pour la poule, fort pour le coq
Poids Poids Coq : de 2,5 kg à 3,0 kg
Poule : de 2,0 kg à 2,5 kg
Naine : de 0,6 kg à 0,9 kg
Taille Taille De 25 cm à 55 cm
Espace nécessaire Espace nécessaire 8/10 m2
Volant Volant peu
Espérance de vie Espérance de vie De 10 à 12 ans

Particularités physiques

La Gournay possède un corps très allongé horizontalement comme si le jabot était surdéveloppé. Elle porte sa queue haute, à l’équerre de son dos.  À noter qu’avec les années et les mues successives, son plumage a tendance à blanchir, lui donnant un aspect poivre et sel de plus en plus prononcé.

Gabarit des œufs : 55/60g, coquille blanche. 

  • Plumage : noir tacheté de blanc. Un plumage que l’on dit « caillouté ».
  • Yeux : iris jaune orangé.
  • Bec : petit, arqué, mélange de blanc, rose et noir.
  • Crête : simple, droite, assez grande portée en arrière.
  • Poitrine : large et profonde, lui donnant une forme arrondie.
  • Oreillons : blancs, comportant parfois de petites touches de rouge.
  • Tarses : plutôt courts, de couleur noire marbrée de rose. Quatre orteils.

Comportement et caractère

Facile à élever, la poule Gournay est de très bonne composition et pas farouche pour un sou. Elle se révèle être un animal de compagnie formidable qui n’hésite pas à venir vers vous et vous témoigner de la tendresse. Ce n’est pas pour autant une poulette qui peut se passer de son espace vital, la Gournay aime vivre au grand air et supporte mal d’être étriquée dans son poulailler. Elle apprécie la compagnie des autres poules et animaux de basse-cour, mais vous n’êtes pas dans l’obligation de lui présenter des compagnons. Contrairement à d’autres races, comme la Harco, la poule Gournay peut très bien vivre seule ou à deux.

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Alimentation

Pas de recommandation particulière pour l’alimentation de la Gournay. Cette race ancienne a toujours su faire avec les moyens du bord.

Si vous souhaitez que votre cocotte de bons œufs, n’oubliez pas que son alimentation doit être riche en protéine. Dans le cas où vous n’opteriez pas pour des granulés classiques pour pondeuses, veillez à compléter son régime de céréales avec des pois protéagineux, de l’orge ou de l’avoine.

Reproduction

La Gournay est une pondeuse assez précoce qui atteint la fertilité vers 3 mois. Ce n’est pas une bonne couveuse, il sera très ardu de constituer un parquet par vous-même avec cette poulette. C’est surement l’un des facteurs qui ont conduit à sa quasi-extinction. Certaines Gournay peuvent couver avec de l’entrainement, mais misez plutôt sur une couveuse électrique si vous voulez avoir la certitude de voir naître des poussins.

Santé

En bonne poule de terroir, la Gournay ne souffre d’aucun mal particulier. Elle a la robustesse que nécessite la vie en extérieur. Comme beaucoup de poules, elle a pour habitude de faire des bains de poussière afin de se débarrasser des parasites. Si vous trouvez donc son plumage négligé, c’est probablement que quelque chose ne va pas. Une poule aura en revanche toujours besoin de vous pour se débarrasser des parasites intestinaux. Veillez à garder son eau claire et propre, vous pouvez aussi y ajouter un peu de vinaigre de cidre qui éliminera les bactéries en présence par ses propriétés désinfectantes et antibiotiques. Les vaccins ne sont pas obligatoires pour les poules, mais ils sont fortement recommandés.

Lieu de vie

La Gournay est une rustique qui a gardé ses habitudes d’antan. Ce n’est pas une poule à privilégier si vous n’avez que peu de place à lui offrir. Elle s’épanouit dans les grands espaces où elle pourra picorer le sol herbeux à la recherche de pousses et de vers. Elle n’est pas du tout casanière et passera le plus clair de son temps dehors, et ce même sous la pluie.

Historique de la race

La race Gournay a des origines extrêmement anciennes. Comme beaucoup de poules normandes (Crèvecoeur, Merlerault, Pavilly…), cette race remonte à l'époque qui a donné à la Normandie son nom :  celle des Vikings. C’est en fait un croisement entre une race locale et une race scandinave, après l’invasion des Vikings au 15e siècle, qui a vu naître la Gournay et son plumage caillouté. Le site historique de naissance de la race est la Haute-Normandie, plus précisément la région du Pays de Bray au nord-est de Rouen.

Au Moyen-Âge, cette volaille était d’ailleurs présente dans les cours européennes. Elle fait partie des premières races de poules à crête observées dans l’hexagone.  

La Gournay devra cependant attendre la fin de la Première Guerre mondiale (1924) pour obtenir son standard officiel (plumage noir/caillouté blanc). Elle verra ensuite sa population décliner après la Seconde Guerre mondiale, délaissée comme bon nombre de races rustiques au profit de poules importées au rendement plus élevé. C’est dans les années 1990 que plusieurs associations, dont le Collectif pour la Sauvegarde des Races avicoles Normandes, luttent pour la réhabilitation de cette race. On compte aujourd’hui à peu près 15 000 poules de Gournay en France. Il existe également une variété naine de Gournay reconnue comme race depuis 2003. Elle est l’œuvre d’un instituteur Normand nommé Bruno Lomenède.

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