Sauvetage émouvant pour une chienne en fugue depuis un mois, mais un imbroglio légal prive son sauveur de retrouvailles

Après un mois d’errance, le retour de Titoune aurait pu sceller de joyeuses retrouvailles. Pourtant, ce sauvetage spectaculaire marque le début d’un conflit juridique entre l’adoptant et l’éleveuse, chacun revendiquant la garde de la chienne.

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Le sauvetage de Titoune après un mois de fugue aurait pu constituer un bel épilogue, mais cette histoire donne désormais lieu à un face-à-face judiciaire, le maître et l’éleveuse estimant chacun être propriétaire légal de l’animal. Si la femelle Patou est auprès de cette dernière pour le moment, l’adoptant n’entend pas baisser les bras et espère la récupérer, rapportait La Provence le jeudi 16 octobre.

Tout avait commencé le samedi 20 septembre 2025. Ce jour-là, Michel Poggioli avait emmené sa Chienne de montagne des Pyrénées fraîchement acquise en promenade au parc Campagne Pastré, dans le 8e arrondissement de Marseille. La balade avait viré au cauchemar, Titoune s’étant échappée.

Depuis, Michel Poggioli revenait tous les jours sur les lieux, tôt le matin et le soir, pour appeler la chienne et lui laisser à manger. Elle ne se laissait jamais approcher, car ils ne se connaissaient que depuis peu.

5 jours plus tôt, Michel Poggioli avait signé un contrat de vente avec Marie-Raphaëlle Ginon, éleveuse basée à Visan dans le Vaucluse. Il avait payé 200 euros et s’était engagé à lui en remettre 200 de plus à l’issue de la “période d’essai” d’un mois. D’après l’acheteur, elle n’en avait “pas besoin dans [son] programme d’élevage”. Par ailleurs, c’est auprès de cette même personne qu’il avait adopté sa chienne précédente, Dolly, 10 années auparavant.

Après l’accord initial, des tensions seraient apparues entre les 2 parties, et Michel Poggioli n’avait pas réglé la somme restante, même s’il soutient lui avoir envoyé un mail lui demandant son RIB pour effectuer un virement. Marie-Raphaëlle Ginon assure ne pas l’avoir reçu.

C’est donc l’éleveuse qui a pu récupérer Titoune le jeudi 16 octobre, au lendemain du sauvetage de la chienne qui venait de passer la nuit à la Sacpa locale. Cette dernière était intervenue aux côtés de 12 marins-pompiers, d’un vétérinaire, d’un agent du service des parcs et jardins et de 3 policiers municipaux.

Fléchette anesthésiante et brèves retrouvailles

Il a fallu endormir la Patou avec une fléchette tirée par le vétérinaire. Le temps que le produit fasse son effet, la chienne a parcouru plusieurs kilomètres. Elle a été localisée par les marins-pompiers qui l’ont cherchée pendant 45 minutes.

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Police Municipale de Marseille / Facebook

Michel Poggioli était présent au moment de la capture et a ainsi eu l’occasion de passer quelques minutes avec la chienne, avant sa prise en charge par la Sacpa.

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L’officier de la police judiciaire a ensuite donné son feu vert à Marie-Raphaëlle Ginon pour reprendre Titoune. L’éleveuse estime que “Monsieur Poggioli n’est plus apte à avoir un patou, qui n’est pas fait pour vivre en appartement”.

L’intéressé, lui, trouve cette situation injuste. Il assure avoir “tout fait pour retrouver Titoune qui était malheureuse au chenil et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle [lui] a été donnée”. Il ajoute avoir “tissé des liens avec elle” pendant ces dernières semaines et se dit “triste de ne pas rentrer avec elle”.

Michel Poggioli envisage de se rapprocher d’associations dans le but de ramener la chienne à ses côtés.

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