La première transplantation de rein chez le chat en France est une réussite !

À Lyon, une clinique vétérinaire a récemment vu 2 urologues venir transplanter un rein chez… un chat ! Une première en France. L’opération s’est déroulée avec succès, et le vétérinaire accueillant les 2 chirurgiens espère désormais voir la pratique de démocratiser dans l’Hexagone.

Illustration : "La première transplantation de rein chez le chat en France est une réussite ! "

C’est une grande première en France. Le 31 mai dernier, les Dr. Sébastien Crouzet et Ricardo Codas Duarte, spécialistes en urologie et en chirurgie de la transplantation à l’hôpital Edouard Herriot de Lyon, ont transplanté avec succès un rein sur Tara, un félin de 3 ans.

Considéré comme un jeune chat, Tara présentait un profil intéressant. L’opération a pu avoir lieu grâce à Sushi, l’autre chat de la famille de Tara. « Comme pour les humains, un bilan a été fait pour nous assurer que ce donneur potentiel n’avait pas de maladie particulière et qu’il était compatible », précise à 20 Minutes Julien Edet, vétérinaire à la clinique des Pierre-Dorées.

Une « expérience enrichissante » qui en appelle d’autres

C’est cette clinique qui a d’ailleurs accueilli l’opération, réalisée de manière bénévole par les deux chirurgiens rompus aux joutes de cet exercice sur les humains. Moins sur les animaux, même si les connaissances étaient réelles : « Les chats ont de tout petits reins, équivalents à ceux d’un bébé de six mois, avec des branchements vasculaires très étroits. Les transplantations, c’est dans notre ADN. On fait ça souvent, mais pas les vétérinaires », confie l’urologue Sébastien Crouzet.

Face à la mort certaine qui attendait Tara, il était plus qu’urgent d’agir vite. Aujourd’hui, Tara et Sushi se portent on ne peut mieux. De quoi rendre fier Julien Edet face à cette « expérience enrichissante ». Il ajoute qu’il aimerait désormais voir les vétérinaires être « formés à ce type d’interventions » qui peut sauver des vies.

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Il sera aussi nécessaire que les assurances couvrent des opérations qui peuvent coûter plusieurs milliers d’euros, et qui ne sont « pas à la portée de tous ».

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