Condamnée pour avoir laissé son chien et son chat mourir de faim

Mardi 6 mars 2018, une Beaujolaise d’une trentaine d’années a été condamnée par le tribunal correctionnel de Villefranche pour avoir laissé mourir de faim son chien et son chat, retrouvés en novembre 2017 dans un sale état.

Illustration : "Condamnée pour avoir laissé son chien et son chat mourir de faim"

La peine prononcée paraît juste compte tenu de la gravité des faits commis. En ce mois de mars 2018, une femme d’une trentaine d’années a été reconnue coupable d’avoir laissé mourir de faim et de soif son chien et son chat.

Le tribunal correctionnel de Villefranche l’a condamné à 4 mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, ainsi que de 180 heures de travail d’intérêt général et d’une obligation de soins. En outre, elle devra également s’acquitter d’une amende de 4 800 € afin d’indemniser 4 associations de défense des animaux qui s’étaient portées partie civile.

La justice lui reprochait des sévices graves ou actes de cruauté envers des animaux domestiques, comme le rapporte Le Progrès. Le tout dans un appartement de Beaujeu, entre le 1er juillet et le 4 novembre 2017.

L’alerte est donnée par la propriétaire des lieux aux gendarmes, après avoir senti une odeur pestilentielle. Les forces de l’ordre pénètrent dans l’habitation de la jeune locataire et découvrent un cadavre de Staffordshire sur le canapé et un autre de chat dans un emballage de pack de bières ! Stupéfiant.

« Un animal est un être vivant et sensible »

L’autopsie révèle que le chien était décédé depuis environ 5 jours. Une dizaine pour le chat. La cause ? Une profonde malnutrition ainsi qu’une sévère déshydratation. Le chien ne pesait que 7 kg contre 40 en moyenne, le chat était à 700 grammes.

Devant le tribunal, la condamnée tente de se défendre : « Je laissais croquettes et un sceau à disposition et en quantité importante. » Difficile de pouvoir la croire. Elle avoue avoir davantage été au chevet de son fils qui « n’allait pas bien » qu’aux côtés de ses animaux. Devant l’hypothèse de les emmener à la SPA, la trentenaire rétorque : « Je n’y ai pas pensé. »

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Parmi les associations constituées partie civile, One voice était représenté par son avocat, Me Franck Minodier. Selon lui, la responsable de ces actes « minime les faits. Ils ont vécu un vrai calvaire vu leur état. C’est un abandon véritable et en toute connaissance de cause », juge-t-il. « Un animal est un être vivant et sensible », ajoute Me Patrice Grillon, avocat de l’association SNDA.

Résultat : la jeune femme est interdite à vie de posséder des animaux domestiques.

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