Chalon-sur-Saône : une femme brûle le chien de son ex-compagnon, elle encourt une peine de 18 mois de prison, dont 9 mois ferme

Les faits se sont déroulés le 10 août dernier à Sagy en Saône-et-Loire. Une éleveuse amatrice de 38 ans a immolé le chien de son ex-conjoint dans un champ. L’animal a succombé à ses blessures quelques jours plus tard. Le 3 septembre, le tribunal l’a jugée coupable de maltraitance sur animal et la condamne à 18 mois de prison, dont 9 mois ferme dans son réquisitoire.

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Crédit : Clinique vétérinaire du Colombier

Rappel des faits

Fudji le Berger allemand a vécu un calvaire sans nom. Accusé d’être violent et d’avoir mordu l’ex-compagne de son maître, Fudji a été attiré dans un champ de maïs, non loin du domicile par l'accusée. Après l’avoir aspergé d’essence, elle l’a immolé par le feu, avant de le laisser pour mort. L’animal a été retrouvé brûlé vif et seul. Dix jours plus tard, son corps fatigué de lutter a montré des signes d’abandon. Les vétérinaires en charge ont annoncé sur leur page Facebook que les reins de Fudji avaient lâché en dépit des perfusions et qu'il avait succombé à ses nombreuses blessures.

Interpellée, l’ex-compagne du maître de Fudji avait reconnu les faits. Une chaîne de solidarité avait été mise en place pour payer les frais vétérinaires nécessaires à sauver le Berger allemand. Le 3 septembre dernier, elle comparaissait devant le tribunal.

Une décision très attendue

200 personnes entouraient le Palais de justice de Chalon-sur-Saône avec des banderoles en mémoire de Fudji. Toutes demandaient une peine à la hauteur de la cruauté des actes commis. Le juge a prononcé sa sentence : l’éleveuse non professionnelle a été jugée coupable de maltraitance et cruauté sur un animal. Le tribunal a requis 18 mois d’emprisonnement, dont la moitié ferme.

« Je regrette très sincèrement mon geste que je juge à l’heure actuelle impardonnable » avait prononcé la prévenue à la barre.

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La trentenaire avait tenté de mettre fin à ses jours l’an dernier. Fébrile psychologiquement, elle était suivie par un psychologue. Aujourd’hui, le juge demande à ce qu’elle soit mise à l’épreuve avec obligation de soins. Elle avait expliqué qu’elle avait peur de Fudji qui se montrait violent envers elle. Des propos qui ont rapidement été démentis par son ex-compagnon, le propriétaire de Fudji. Depuis ce tragique épisode, elle a reçu de multiples menaces de mort.

Le verdict final sera rendu le 10 septembre

L’avocat de la défense, Me Isabelle Terrin s’est montrée satisfaite du réquisitoire. Pour elle, cette peine semble à la hauteur des actes cruels de l’accusée. En attendant, la décision a été mise en délibéré et le verdict final sera rendu le 10 septembre prochain.

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