Ce petit chien aide sa maîtresse agent de libération conditionnelle à briser la glace avec les détenus
Griffin a un pouvoir magique : il garantit le bon déroulement du travail de sa maîtresse au Service correctionnel du Canada en détendant l’atmosphère. Les délinquants dont s’occupe sa maman en tant qu’agent de libération conditionnelle ont beau avoir le cœur endurci, ils fondent tous devant sa frimousse.
Même si elle a grandi à Vancouver (Canada) avec des Bergers Allemands, Sonja Arsenault n’avait jamais prévu d’avoir un chien. Pourtant, lorsqu’elle est tombée sur une annonce à propos d’un chiot Morkie, elle n’a pas pu résister. C’est de cette manière que le petit Griffin est entré dans sa vie il y a 11 ans.
Un chien de bureau
Griffin n’aime pas rester seul à la maison pendant une longue période, c’est pourquoi Sonja a eu l’idée de l’emmener un jour au Service correctionnel du Canada où elle travaille en tant qu'agent de libération conditionnelle.
Rapidement, Griffin est devenu le chien de bureau habituel, dormant la majeure partie de la journée sur une couverture tricotée par un condamné à perpétuité spécialement pour lui.
Il aide également beaucoup Sonja dans son travail. Chargée de la réhabilitation des délinquants, elle donne peu d’informations sur sa vie privée pour rester en sécurité. Griffin est alors devenu son lien avec ceux dont elle s’occupe. « Je crois que son amour et sa confiance manifestes à mon égard me font paraître immédiatement plus sûre et plus digne de confiance aux yeux de ceux que je sers », a expliqué Sonja à CBC.
Une aide précieuse pour briser la glace
Dès que les délinquants prennent conscience de la présence du petit Griffin dans la pièce, ils changent souvent d’attitude. Ils baissent la voix et se déplacent avec plus de douceur. La tension dans l’air semble également s’atténuer.
Grâce à sa petite boule de poils, Sonja peut même se permettre des traits d'humour dans une conversation difficile. « Essaie encore une fois, même mon chien ne croit pas à ton histoire », peut-elle par exemple lancer. Dans la majorité des cas, cela fonctionne.
Pour ces hommes et ces femmes souvent privés de contacts physiques en détention, le petit chien représente une bulle de douceur. Griffin ne porte aucun jugement sur leur passé et il aime juste se faire câliner sur leurs genoux.
Certains d’entre eux ont également avoué à Sonja que Griffin leur rappelait leurs propres animaux de compagnie d'enfance. « Je n'ai pas touché la fourrure d'un chien depuis 19 ans », a ainsi déclaré un homme nouvellement libéré, visiblement touché.
Malheureusement le mandat de Griffin arrive à son terme. Le vétérinaire lui a récemment diagnostiqué une insuffisance cardiaque progressive et lui a donné seulement quelques mois à vivre. Pour sa maîtresse, attristée de devoir dire adieu à son petit compagnon, cette fin était logique : « son cœur était tout simplement trop gros pour son corps. Mais nous le savions tous déjà. »
Par Ludivine Beaurin
Rédactrice web
Historienne reconvertie dans la rédaction web, Ludivine a toujours adoré l’écriture et les animaux. Maîtresse de 6 adorables chats, elle trouve beaucoup d’inspiration dans les facéties de ses boules de poils.
1 commentaire
Invité a écrit : 22/07/24
Le fait qu'un détenu a tricoté une couverture pour Griffin m'a beaucoup émue ! C'est une bonne initiative ce que sa maîtresse entreprend chaque jour avec les détenus de les aider à changer au contact de son chien !!! La fin est triste pour Griffin....
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