90 % des propriétaires considèrent que dire adieu à un animal mérite autant de respect et de rituels qu’un deuil humain
La relation entre l’Homme et l’animal a considérablement évolué, à tel point que nombre de Français considèrent leur boule de poils, de plumes ou d’écailles comme un membre à part entière de la famille. À l’occasion de ses 30 ans d’activité, Veternity (leader français des obsèques animalières) a réalisé avec Kantar une étude exclusive sur l’évolution de ce lien. Faisons le point dans cet article.

Avez-vous déjà entendu parler de Veternity ? Depuis 3 décennies, ce groupe propose des solutions d’obsèques animalières sous les marques Esthima (crémation des chats, des chiens et des NAC) et Horsia (crémation des chevaux, des poneys et des ânes). Fort de ses 17 crématoriums animaliers et de ses 2 maisons funéraires présents dans le paysage français, mais aussi sensible à la relation étroite qui existe entre l’Homme et l’animal, Veternity accompagne avec beaucoup d’humanité les familles endeuillées par la perte de leur fidèle compagnon (plus de 580 000 en 2024).
Pour aller plus loin et montrer la révolution de la « pet-parentalité » en France, le groupe a réalisé une enquête exclusive avec Kantar en mai dernier. Plusieurs constats intéressants ont été mis au jour, notamment le renforcement du lien affectif entre les habitants de l’Hexagone et leur compagnon. Une évolution sociétale majeure s’opère depuis quelques années : aujourd’hui, les animaux « transcendent leur statut traditionnel pour devenir des partenaires de vie émotionnels », qui méritent un accompagnement digne vers le pont de l'arc-en-ciel.
98 % des répondants considèrent leur animal comme un proche
Plus que de simples « animaux de compagnie », les chats, les chiens et autres cœurs sur pattes sont considérés comme des proches par 94 % des sondés. 17 % d’entre eux les voient même comme des enfants.
Le regard que nous leur portons a grandement changé au fil des ans. Les animaux, autrefois utilisés essentiellement pour des tâches spécifiques (garde, conduite de troupeaux…), ont ainsi troqué leur statut utilitaire pour celui de membres de la famille (68 % des répondants).
À ce titre, les Français (58 %) veulent offrir une belle vie à leurs petits compagnons de vie, qui ont un impact positif sur leur santé mentale. En effet, les animaux apportent :
- de l’affection (53 %) ;
- un équilibre mental et émotionnel (48 %) ;
- une réduction du stress (27 %) ;
- un sentiment d’utilité (10 %).
De plus, l’enquête révèle que « pour les 50-65 ans (61%), l’animal aide plus particulièrement à se maintenir en forme et actif ».
Le phénomène de pet-parentalité progresse
La vétérinaire et journaliste Hélène Gateau s’est intéressée au sujet de la pet-parentalité à travers son livre Pourquoi j’ai choisi d’avoir un chien (et pas un enfant), publié aux éditions Albin Michel en 2023. Dans son témoignage touchant sur sa relation avec Colonel, son Border Terrier, l’auteure explore ses liens d’attachement à son partenaire canin, son non-désir d’enfant et les questions de son entourage.
Ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur, en particulier chez les jeunes générations. D’après le sondage, 33 % des personnes âgées entre 25 et 34 ans considèrent leur animal comme un enfant (vs. 17 % pour l’ensemble de la population, comme indiqué précédemment).
D’ailleurs, il n’est pas rare d’entendre des personnes appeler tendrement leur boule de poils « mon bébé ». Toutefois, pléthore de professionnels du secteur animalier sensibilisent le public sur l’anthropomorphisme. Aimer son chat ou son chien comme un enfant peut prouver que nous nous sentons responsables de lui et que nos sentiments sont forts à son égard, mais le traiter comme tel risque d’entraîner des dérives. Il reste un animal avec des besoins spécifiques, des instincts et des codes propres à son espèce. Un cœur à aimer profondément, mais dont il ne faut pas supprimer « l’animalité » !
Le deuil d’un animal, une épreuve douloureuse et redoutée par les familles
En raison du lien puissant qui unit généralement un humain à son animal, la disparition de ce dernier est souvent vécue de manière très douloureuse. « 76 % des répondants disent avoir vécu la perte de leur compagnon comme un véritable deuil, 78 % évoquent un sentiment de vide et 33 % parlent même de dépression après le décès de leur compagnon », souligne Veternity dans un communiqué. Le besoin d’un soutien professionnel pour surmonter sa mort se fait également ressentir chez près de la moitié des 18-34 ans.
Pour répondre aux attentes des adoptants endeuillés, Esthima et Horsia proposent divers services funéraires pour animaux : obsèques personnalisées, rituels funéraires, commémorations, etc. Pour les jeunes générations (75 % des 25-34 ans), il est effectivement important d'honorer la mémoire de l’animal, comme un membre de la famille. Empreintes de pattes, touffes de poils, cimetière virtuel… Les attentes en matière de mémorialisation ont évolué et sont de plus en porte fortes.
Une grande partie des répondants à l’enquête menée par Kantar pour Veternity (81 %) se disent profondément angoissés par la fin de vie leur compagnon, raison pour laquelle 90 % d’entre eux estiment « que dire adieu à un animal mérite autant de respect et de rituels qu’un deuil humain ».
Pourtant, plus d’un tiers des Français ne connaissent pas l’existence des services funéraires pour animaux. Avec Esthima et Horsia, il est possible de leur offrir un dernier voyage digne de leur amour. Leur dire adieu dans le respect s’intègre dans le processus de deuil, et aide les familles à surmonter cette épreuve encore trop souvent sous-estimée.
Même si nous observons une belle évolution ces dernières années, le deuil animalier demeure effectivement un sujet tabou dans la sphère sociétale. Notre constat final ? La nécessité d’une évolution des services funéraires animaliers permet de mieux reconnaître la valeur des animaux décédés, ainsi que l’importance émotionnelle de leur perte.
Alors, quand aurons-nous droit à une véritable reconnaissance du deuil animalier ?

Par Joséphine Voisart
Rédactrice Web
Après avoir suivi des études de lettres, Joséphine est devenue rédactrice web. Édition, lecture, écriture, animaux... Ce florilège de passions l’a fait tomber dans les pattes de Woopets ! Sensible à la cause animale, Joséphine a adopté une chatte répondant au nom d'Anthéa dans un refuge de sa région ; ainsi qu'une chienne, Lizzy, qui a vécu une vie de misère en Roumanie avant de rejoindre son foyer.
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