Un homme atteint du syndrome de Diogène détenait une quinzaine d’animaux dans des "conditions catastrophiques" avant l'intervention des associations
Sans que les propriétaires n’aient une quelconque velléité de méchanceté, des cas de maltraitances peuvent parfois se produire. La cause est souvent à chercher du côté de la santé mentale des personnes concernées. Le cas d’un homme atteint du syndrome de Diogène dans la ville d’Arcachon (Gironde) en est la parfaite illustration.
Le syndrome de Diogène est un trouble du comportement qui pousse (entre autres choses) les personnes qui en souffrent à amasser les objets de façon compulsive et obsessionnelle. Un autre symptôme lié à cette pathologie est la perte de motivation pour prendre soin de soi et de son habitation. Très souvent, il en résulte alors des conditions de vie qui se dégradent rapidement. Si, en plus, la personne détient des animaux, la détérioration s’accélère.
La ville d’Arcachon a récemment connu un épisode de ce type. En effet, alertées par un voisin, les forces de l’ordre, assistées par la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) et l’association Vénus, ont dû intervenir dans le logement d’un homme atteint du syndrome de Diogène. Selon des propos rapportés par actu Bordeaux, Laurent Blanchard-Talou, vice-président de l’association, a déclaré que “ce dossier ne serait pas nouveau malheureusement”.

© association.Venus / Facebook
Parmi le désordre qui devait régner au sein de la propriété, les équipes d’intervention ont constaté la présence d’une quinzaine d’animaux, parmi lesquels se trouvaient 13 chats, 2 chats, des tortues et un perroquet. Les reptiles et le volatile ont été placés dans une association spécialisée. Quant aux chiens et aux chats, ils ont été confiés aux soins de l’association Vénus. Toujours selon M. Blanchard-Talou : “Les animaux n’étaient pas laissés à l’abandon, mais vivaient dans des conditions catastrophiques”.

© association.Venus / Facebook
L’instruction du dossier étant toujours en cours, les boules de poils, de plumes et d’écailles sont sous le coup de la procédure judiciaire. Aucune mise à l’adoption n’est donc envisageable pour le moment. Dans cette attente, et face aux frais vétérinaires, l’association a mis en place une cagnotte, afin de collecter les fonds nécessaires. Selon le responsable de l’organisation caritative, le budget est estimé à 5.000 euros environ.
Par Christophe Dutertre
Rédacteur web
Curieux et touche-à-tout, Christophe rédige pour le web depuis 2020. Lectures, films, nature et animaux nourrissent son inspiration - et parfois son quotidien, lorsqu’il prend sous son aile des chiots ou des chats en famille d’accueil.
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