Les maladies fréquentes chez les poules

Rassurez-vous, une maladie grave est peu probable chez la poule de basse-cour, surtout si vous faites les vaccins recommandés. Néanmoins, il est bon de les connaitre et de savoir les détecter au cas où vous vous demanderiez si votre poule est malade. Les maladies peuvent se transmettre par les oiseaux sauvages et les parasites, alors mémorisez bien les symptômes énumérés ci-dessous pour surveiller la santé de vos poules au quotidien.

Illustration : "Les maladies fréquentes chez les poules"

Les principales maladies des poules

La coccidiose

C’est la maladie la plus répandue chez les volailles. Elle touche aussi les bovins, les ovins, les caprins, les porcs et aussi les lapins. Elle est moins souvent diagnostiquée chez les chiens, les chats et les chevaux, mais peut entrainer d’autres infections.

La coccidiose est généralement une invasion et une destruction de la muqueuse intestinale par des protozoaires. Ce sont de petits parasites qui se logent dans l’intestin ou le mucus pulmonaire.

Les symptômes : la diarrhée, la fièvre, le manque d’appétit qui entraine à terme une perte de poids, un physique malingre et dans les cas extrêmes, la mort.

Traitements : diagnostiquée à temps, la coccidiose se traite facilement avec des antibiotiques anticoccidiens, le plus souvent à ajouter dans l'eau de vos poules. Les vermifuges sont aussi un bon moyen préventif, tout comme le vinaigre de cidre dans l’eau et bien entendu le nettoyage fréquent de l’abreuvoir.

La maladie de Marek

Cette maladie est plus fréquente chez les poussins ou les jeunes poules de moins de 20 semaines que chez les poules adultes. C’est un lymphome d’origine virale qui provoque des tumeurs nerveuses et viscérales. Ce virus se transmet d'un oiseau à l'autre par voie respiratoire, par les particules présentes sur la peau et les plumes d'un poussin infecté.

Symptômes : Vous saurez que cette maladie a frappé vos poussins si vous commencez à voir des grosseurs se développer à l'intérieur ou à l'extérieur de votre poussin. Leur iris deviendra gris et ne sera plus réactif à la lumière. Et ils seront paralysés.

Traitements : l’unique bonne nouvelle, c'est qu'il existe un vaccin. Il est administré par les éleveurs aux poussins du jour. En l’absence de vaccination, il n’y a malheureusement aucune solution, même en cas de survie, la poule sera porteuse toute sa vie et risquera d’infecter ses congénères.

La maladie de Newcastle (peste aviaire)

Cette maladie apparaît également par le biais du système respiratoire. Elle est transmise par d'autres oiseaux, y compris les oiseaux sauvages. Toutefois, si vous touchez un oiseau infecté, vous pouvez aussi la transmettre à vos poules par vos vêtements, vos chaussures et d'autres objets. Elle est souvent confondue avec la grippe aviaire, car les symptômes sont similaires, mais le risque de contamination chez les hommes est inexistant.

Symptômes : problèmes respiratoires, écoulements nasaux, yeux sombres et arrêt de la ponte. De plus, il est fréquent que les pattes et les ailes de l'oiseau soient paralysées et que son cou soit tordu.

Traitements : comme pour la maladie de Marek, il existe un vaccin qui est administré aux poussins. Les oiseaux non vaccinés plus âgés se rétablissent généralement et ne sont plus porteurs par la suite, mais la plupart des bébés infectés ne survivent pas.

La variole aviaire

C’est une infection virale qui semble toucher tous les oiseaux. Elle est causée par un groupe de virus de la famille des Poxviridae. Bien que cette maladie soit présente dans le monde entier, elle est plus fréquente dans les pays tropicaux. Elle se transmet par d'autres poules contaminées, par des moustiques, et par voie aérienne.

Symptômes : Apparition de taches blanches sur la peau des poules, sorte de plaies croûteuses sur la tête, la crête ou les oreillons, ulcères blancs dans le bec ou la trachée, arrêt de la ponte.

Traitement : la vaccination est encore le moyen le plus sûr de protéger vos poules de cette infection. En cas de contamination, vous pouvez leur donner de la nourriture molle et leur fournir un endroit chaud et sec pour essayer de récupérer. Avec des soins adéquats, il y a de grandes chances que vos oiseaux puissent survivre à cette maladie.

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Le coryza infectieux

Le coryza infectieux chez la poule ne doit pas être confondu avec le rhume. Même si la plupart des symptômes sont similaires, le coryza est beaucoup plus dangereux, et heureusement beaucoup plus rare. Il est causé par une bactérie (Avibacterium paragallinarum) qui infecte les voies respiratoires et adhère aux muqueuses. À long terme elle génère des lésions et détruit les tissus de tout l’appareil respiratoire de la poule. Elle se propage par l'eau contaminée, les autres oiseaux contaminés et les surfaces qui ont été contaminées par la bactérie.

Symptômes : tête et crête enflée, yeux gonflés qui se ferment, écoulement au niveau des yeux et du nez, cesse de ponte, humidité sous les ailes (transpiration).

Traitements : Malheureusement, il n'existe pas de vaccin pour arrêter cette maladie. Si certaines de vous poules présentent ces symptômes, isolez-les des autres et consultez un vétérinaire qui saura vous dire si c’est un simple rhume ou bien le coryza. Si c’est effectivement le coryza, il faudra vous débarrasser de tout ce que la poule a touché.

Rassurez-vous, si vous protégez vos poules des autres oiseaux sauvages et que vous gardez leur poulailler et leur eau propres, il y a de très grandes chances qu’elles soient à l'abri de cette maladie.

Les parasites communs

  • Les poux. Comme chez l’homme, les poux se nourrissent des cellules mortes présentes sur la peau des poules et sur leurs plumes.
  • Les poux rouges. Plus coriaces que les poux classiques, ces petits acariens sont très dangereux pour la poule. En cas d’infection elle peut même mourir. Appliquez un antiparasitaire ou de la terre de diatomée.
  • Les vers. Ces petits parasites prolifèrent dans l’intestin des poules.
  • La gale des pattes. Elle se manifeste par des croûtes et/ou un soulèvement des écailles sur les pattes. Appliquez de l’huile de cade sur les tarses.
  • La gale déplumante. Ce petit acarien se glisse sous la peau et entraine une chute des plumes. Surveillez une perte de plumes trop importante ou un picage trop fréquent.
  • La puce de la poule. Elle vit et se développe dans la litière des poules.

Les gestes à adopter, les traitements et les vaccins pour prémunir mes poules des maladies

Vous l’aurez compris, le meilleur moyen pour protéger vos poules est évidemment d’apporter un soin tout particulier à leur hygiène. Les premiers gestes quotidiens à adopter sont le changement de litière et le renouvellement de l’eau, qui doit toujours être claire et propre.

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Soyez également attentif au comportement de votre poule. L’activité, l’appétit et la posture sont autant d’indicateurs de bonne santé. La présence de mucus résiduel dans les narines (au sommet du bec) doit vous alerter. Attardez-vous aussi sur sa crête qui doit être d'une couleur vive et éclatante. Par exemple, une crête violette pourrait indiquer des problèmes circulatoires.

Pensez aussi et surtout à vermifuger vos poules chaque année ou à leur prodiguer des cures de temps en temps. Certaines plantes sont réputées pour leur action contre les vers comme : le thym, l'ortie, la menthe poivrée, le fenouil ou encore les graines de courge.

En France, les vaccins ne sont pas obligatoires chez les éleveurs amateurs, mais au regard du nombre de maladies qu’ils évitent, ils sont fortement recommandés. Sachez que la plupart des éleveurs les font tous, n’hésitez pas à demander s’ils ont été faits avant d’acheter vos poules.

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