Syndrome lombo-sacré chez le chien

Illustration : "Syndrome lombo-sacré"

Quand les racines nerveuses situées entre les vertèbres de la zone lombaire et le sacrum subissent une compression, le chien souffre de ce qu’on appelle le syndrome lombo-sacré. Quelles en sont les origines et les mécanismes ? Comment soigne-t-on le chien affecté ?

L’affection se situe au niveau des vertèbres lombaires et sacrées, c'est-à-dire au niveau du bas du dos de votre chien. Parmi les formes courantes figure la sténose lombo-sacrée dégénérative.

Syndrome lombo-sacré chez le chien : de quoi s’agit-il ?

Cette pathologie touchant le chien se déclare lorsque les racines nerveuses de la région lombo-sacrée sont comprimées.

Elle peut résulter d’une hernie discale de type Hansen II (avec dégénérescence discale), d’une instabilité lombo-sacrée, d’un mauvais alignement des facettes articulaires, d’anomalies congénitales au niveau des vertèbres, d’une ostéochondrose (anomalie de la croissance de l'os et du cartilage) sacrée ou de plusieurs de ces facteurs à la fois.

En règle générale, le syndrome lombo-sacré se manifeste chez le chien d’âge mûr (vers 7 ans). Il concerne autant les races canines de moyenne taille que celles de grande taille. Globalement, les chiens de travail sont plus exposés que leurs congénères.

Parmi les races de chien prédisposées au syndrome lombo-sacré, on peut citer le Berger Allemand, le Berger de Brie, le Bouvier Bernois, le Boxer, le Dobermann, le Dalmatien, le Greyhound, le Hovawart, le Rhodesian-Ridgeback et le Rottweiler.

On note également une prévalence bien plus élevée chez le chien de sexe mâle que chez la chienne.

Symptômes et diagnostic du syndrome lombo-sacré

Le plus souvent, le syndrome lombo-sacré se traduit, chez le chien affecté, par des difficultés dans ses mouvements et déplacements. Ces troubles vont en s’aggravant avec le temps s’ils ne sont pas pris en charge.

A un stade précoce, le syndrome lombo-sacré du chien donne lieu à des douleurs au niveau de la zone lombaire ou lombo-sacrée. L’animal commence également à boiter des pattes arrière. Peu à peu, il a de plus en plus de mal à passer de la position couchée ou assise à celle debout sur ses 4 membres, et vice versa.

Ensuite, le chien rechigne à effectuer certains efforts, comme les sauts et les montées de marches. La queue a tendance à rester basse et le quadrupède évite de plus en plus de s’appuyer sur ses membres postérieurs.

Les symptômes peuvent évoluer vers de l’incontinence, ainsi que la perte de tonus et de réflexes.

Il est donc recommandé de faire appel, le plus tôt possible, à un vétérinaire neurologue. Une série de tests lui permettent de mettre en évidence des douleurs et des pertes de motricité.

Des examens complémentaires sont ensuite demandés selon les suspicions envisagées par votre vétérinaire : radiographie, scanner (avec un résultat plus précis), voire IRM. On recherche alors des signes de rétrécissement de l’espace situé entre L7 (dernière vertèbre lombaire) et S1 (première vertèbre sacrée), ainsi qu'une protrusion discale ou encore les caractéristiques des tissus mous dans le canal vertébral.

Les différents types de traitements du syndrome lombo-sacré

Selon la gravité de l’atteinte, différents traitements peuvent être préconisés pour le chien affecté par le syndrome lombo-sacré.

La prise en charge médicamenteuse consiste principalement à l’administration d’anti-inflammatoires et éventuellement à des injections de cortisone pour diminuer le plus possible la douleur de l’animal. On cherchera également à faire en sorte que le chien perde du poids si nécessaire, afin d’atténuer les contraintes sur la zone et les membres postérieurs.

Si les médicaments ne donnent pas de résultat satisfaisant, la chirurgie devient nécessaire. Une laminectomie dorsale, avec ou sans discectomie partielle ou foraminotomie selon le cas, permettra alors d’obtenir une décompression des racines nerveuses.

Révision vétérinaire

Photo de Mathilde Decuyper

Mathilde Decuyper

Élève à l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort et consultante pour ProVéto Junior Conseil

Photo de Mojito "Après l'accident de ma petite Mojito, mon magnifique Chihuahua, j'ai regretté de ne pas avoir souscrit à une assurance pour chien. Les frais vétérinaires se sont très vite envolés et il était indispensable pour moi, malgré le prix très élevé des soins, de sauver ma chienne. " (Annabelle, 31 ans, Marseille)

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