Un rapport de l'ANSES confirme qu'il n'existe pas une race de chien plus dangereuse qu'une autre

L’historique du chien, son éducation, sa santé ou encore l’âge de son sevrage font partie des facteurs le rendant plus agressif qu’un autre. La race, en revanche, n’en détermine pas la dangerosité. C’est, en substance, qu’un nouveau rapport de l’Anses a confirmé.

Illustration : "Un rapport de l'ANSES confirme qu'il n'existe pas une race de chien plus dangereuse qu'une autre"

Il n’y pas de race de chien plus dangereuse qu’une autre, indique l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) dans un rapport publié ce lundi sur son site.

L’agence a dévoilé les conclusions d’une étude demandée par le ministère de l’Agriculture autour de la « dangerosité des chiens », rapporte Le Progrès. Elles révèlent que le risque de se faire mordre par un chien est déterminé par une grande variété de facteurs : les « conditions de développement » de l’animal, un sevrage trop précoce, « un contact avec l’humain trop tardif », « sa santé mentale et physique : affections douloureuses, altération de l’état émotionnel et troubles du comportement » et la nature de sa relation avec l’humain, entre autres.

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L’attitude des personnes entre aussi en compte, notamment leur capacité à détecter et interpréter les « signaux d’agression ou de menace exprimés par l’animal ». Un domaine dans lequel les enfants ont davantage de difficultés que les adultes. C’est surtout le cas pour les garçons de moins de 15 ans.

D’après des statistiques de 2007, on recenserait 10 000 morsures par an en France. Pour Matthieu Schuler, directeur général délégué au pôle science de l’Anses, ce chiffre ne correspond qu’aux morsures déclarées auprès de la DDPP. En réalité, il y en aurait bien plus.

Par ailleurs, certains profils de personnes sont plus exposés au risque d’attaque par un chien que d’autres. Il s’agit principalement « enfants en bas âge, les hommes et les professions en contact fréquent avec les chiens, et les personnes utilisant les chiens de fonction particulière, de garde et de défense », précise l’Anses dans son rapport.

« Il n’y a pas de race plus dangereuse que d’autre », insiste, pour sa part, Julie Chiron, coordinatrice de l’étude.

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Mieux comprendre le chien et ses besoins pour réduire les risques de morsures

L’agence préconise donc de renforcer la sensibilisation du public aux besoins du canidé et aux risques, avec des recommandations précises telles que la nécessité de ne jamais laisser seul un enfant avec un chien et la création d’un observatoire des morsures afin de récolter un maximum de données.

L’Anses recommande également le renforcement de l’évaluation comportementale du chien mordeur et de permettre à davantage de vétérinaires de l’effectuer.

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