Depuis sa domestication, le chat aurait vu la taille de son cerveau rétrécir selon cette étude

En se rapprochant des humains, les chats ont vu leur cerveau rapetisser au fil des millénaires. Une évolution qui a été observée chez d’autres animaux domestiques, dont le chien, rappellent les auteurs de l’étude ayant débouché sur cette conclusion.

Illustration : "Depuis sa domestication, le chat aurait vu la taille de son cerveau rétrécir selon cette étude"

Le cerveau du chat tel que nous le connaissons aujourd’hui est bien plus petit que celui de ses lointains ancêtres non domestiqués. Cette thèse avait déjà été avancée par des travaux passés, mais une nouvelle étude vient la confirmer, comme le rapporte Science Alert ce jeudi 27 janvier. L’étude en question, elle, a été publiée hier dans la revue Royal Society Open Science.

Pour l’équipe de chercheurs autrichiens et britanniques ayant effectué ces travaux, les nouvelles données obtenues pourraient livrer de précieuses indications sur le processus d’adaptation des chats au contact de l’Homme.

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Ils ont basé leurs conclusions sur la comparaison de la taille des crânes (indicateur de la taille cérébrale) de chats domestiques (Felis catus) et de chats sauvages d’Europe et d’Afrique. Ils ont également étudié les boîtes crâniennes d’un 3e groupe, constitué de chats hybrides (croisements d’espèces sauvages et domestiques).

Ce qui leur a permis de constater une différence significative chez les félins domestiques, leur cerveau ayant un volume inférieur par rapport à leurs cousins sauvages. Les auteurs de l’étude ont également découvert que chez les hybrides, la taille du cerveau se situait entre les mesures des 2 groupes (domestiques d’une part et sauvages de l’autre). Pour les scientifiques, cela constitue une preuve supplémentaire de l’implication de la domestication dans les changements morphologiques de l’animal.

« Nos données indiquent que les chats domestiques ont en effet des crânes plus petits (et donc des cerveaux plus petits) par rapport aux chats sauvages européens (Felis silvestris) et aux ancêtres sauvages des chats domestiques, les chats sauvages africains (Felis lybica), confirmant des résultats plus anciens », expliquent ainsi les chercheurs.

Non, le chat n’est pas un animal « semi-domestiqué »

Ces derniers soulignent le fait que cette tendance qu’est le rétrécissement du cerveau chez les animaux domestiqués a été observée chez d’autres animaux, notamment les chiens, les moutons et les lapins. Cette question fait l’objet de recherches depuis les années 1960 et 1970.

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L’une des pistes qu’ils évoquent pour expliquer cette évolution est que la sélection liée à la domestication donne lieu à la réduction de production de cellules de la crête neurale chez les animaux concernés. Ce qui, à son tour, provoque des changements dans leur réponse au stress et dans des caractéristiques morphologiques, dont la taille du cerveau en l’occurrence.

Les auteurs de l’étude ont également exprimé leur désaccord avec la thèse selon laquelle ce sont les chats qui auraient choisi de se rapprocher des humains plutôt que l’inverse, et ne seraient donc que « semi-domestiqués ».

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