2 chiens d’assistance épauleront les victimes lors du procès de l’accident de Millas

Il n’est pas facile de se remémorer de tristes souvenirs et de témoigner lors d’un procès d’une telle ampleur comme celui-ci. Afin d’aider les victimes dans cette épreuve, 2 chiens d’assistance dressés pour apporter leur réconfort font leur grande entrée au tribunal. Un dispositif déjà mis en place et qui a fait ses preuves.

Illustration : "2 chiens d’assistance épauleront les victimes lors du procès de l’accident de Millas"

L’accident de Millas est survenu le 14 décembre 2017 sur le passage à niveau de la commune. Le bilan est lourd : 6 morts et 17 blessés lors de la collision entre l’autocar qui transportait 23 élèves et le TER. Le procès se déroulera du 19 septembre au 7 octobre au tribunal de Marseille.

Prendre la parole devant 400 personnes, dont des magistrats, des journalistes et des avocats, est déjà une épreuve en soi. Mais quand il s’agit en plus de témoigner de faits douloureux, l’expérience peut s’avérer perturbante.

Pour soutenir les victimes, 2 canidés seront également présents. Les 2 toutous, de race Labrador Retriever, ont été éduqués pour devenir des chiens d’assistance (régulièrement appelé chiens de réconfort).

« Ils ont la capacité d’aider à la libération de la parole dans le cadre d'événements traumatiques. Ils permettent aussi de détendre l'atmosphère, dans un contexte extrêmement difficile à vivre pour les victimes », a ajouté Olivier Leurent, président du tribunal judiciaire de Marseille, à France Bleu.

Une présence apaisante

Ainsi, pendant tout le temps que durera le procès, les témoins pourront bénéficier du soutien des canidés. Les toutous affectueux seront disponibles à la demande et ont appris à ne pas perturber une salle d’audience.

« Les victimes qui le souhaitent pourront les solliciter au moment de témoigner. Il est possible de caresser le chien, de le tenir contre soi ou de lui faire poser la tête sur ses genoux », a expliqué Marie Guillaume, directrice de l'Avad (association d'aide aux victimes).

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Ce dispositif a déjà fait ses preuves à travers le monde et plus récemment en France. Rancho, de son petit nom, avait en effet aidé une jeune fille ayant subi des abus sexuels à témoigner contre son agresseur lors de son procès le 29 juin dernier.

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