59 gènes impliqués dans les performances athlétiques des chiens

Un chercheur s'est intéressé au génome canin et plus particulièrement aux gènes associés aux capacités sportives des chiens. Il a présenté ses conclusions début mai à New York.

Illustration : "59 gènes impliqués dans les performances athlétiques des chiens"

Votre chien est un grand sportif ? Si c'est le cas, c'est à un ensemble de 59 gènes qu'il le doit. Ces derniers ont, en effet, été identifiés par Jaemin Kim, chercheur postdoctoral, qui a présenté ses conclusions lors de l'édition 2018 du congrès Biology of Genomes. Ce dernier s'est tenu du 8 au 12 mai au Cold Spring Harbor Laboratory à New York, comme le rapporte le site Bark.

Les travaux de Jaemin Kim ont bénéficié du concours d'Elaine Ostrander, spécialiste en génomique canine au National Human Genome Research Institute à Bethesda, dans l'État du Maryland. Ils ont permis au chercheur de mettre en évidence 59 gènes liés aux qualités athlétiques des chiens, telles que la circulation sanguine, la fréquence cardiaque, la force musculaire et la perception de la douleur.

Les gènes en question ont été comparés chez, d'une part, les chiens sportifs destinés à la chasse (Pointers Anglais, Retrievers, Setters...) et, de l'autre, les Terriers.

L'un de ces gènes en particulier a retenu son attention ; appelé CDH23, associé à la perte d'audition et au syndrome d'Usher (surdité congénitale avec rétinite pigmentaire évolutive associée), il entre en jeu dans le mécanisme de défense de l'organisme face aux stimuli sonores forts et soudains.

Chez les races de chiens spécifiquement développées pour la chasse au fusil, le gène CDH23 semble contrôler de manière plus accentuée ce phénomène physiologique appelé réflexe de sursaut acoustique ("startle reflex" en anglais). Pour le scientifique, cela montre à quel point ces animaux se sont adaptés à leur activité de prédilection et surtout dans quelle mesure l'Homme, en voulant créer des races avec des capacités spécifiques, a altéré la physiologie des chiens par la sélection.

Jaemin Kim a également étudié de très près le gène ROBO1 qui, lui, intervient dans la capacité d'apprentissage. Ce dernier est prédominant chez les chiens de berger comme le Border Collie, d'où leur aisance dans les épreuves d'agility, qui demandent à la fois des facultés importantes d'assimilation et d'analyse et des qualités athlétiques remarquables.

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