Faire face à la mort de son lapin
Les lapins, comme de nombreux autres animaux, peuvent devenir de véritables compagnons de vie à part entière. Mais leur passage sur terre est fugace. À l'instar de n'importe quel autre être vivant, ils finissent un jour par rendre leur dernier soupir... Chaque personne fait face au décès de son petit protégé à sa manière. Le deuil peut s'avérer particulièrement éprouvant pour certains propriétaires. Comment le surmonter ?

Agir face à la mort de son lapin
Adopter un animal de compagnie, c'est intégrer un nouveau membre de la famille. Il participe à l'animation du foyer, est chouchouté quotidiennement et apporte même du réconfort lors de périodes difficiles. Comme les chiens et les chats, les lapins peuvent vivre dans une grande proximité physique et affective avec leurs adoptants.
Leur disparition est alors susceptible de laisser un grand vide dans la maison et dans les cœurs... Bien que le chagrin vous paralyse, il est nécessaire d'effectuer rapidement des gestes techniques indispensables.
Les causes fréquentes et signes précurseurs d'un décès
Un lapin domestique vit en moyenne entre 8 et 12 ans, parfois bien plus. Après avoir vécu une existence agréable et heureuse auprès de sa famille, il succombe au sommeil éternel. Mais pour certains individus, la Mort frappe à la porte plus tôt que prévu.
Des pathologies, comme la myxomatose ou la maladie virale hémorragique (VHD), s'emparent du corps de votre boule de poils préférée et ne lui laissent aucune chance de survie. En stade terminal, il arrive que le sujet ne s'alimente et ne se déplace plus à en devenir amorphe, voire qu'il gémisse de douleur. De même, un accident ou une chute grave, ou encore un prédateur qui n'a pu résister à l'envie de croquer sa proie demeurent des causes possibles de mortalité.
S'il ne souffre pas, votre mission sera d'aider votre ami à quitter ce monde dans les meilleures conditions. Offrez-lui un maximum de confort, de calme et d'affection. Il doit se sentir aimé et serein grâce à vous.
L'euthanasie
À partir du moment où le lagomorphe souffre sans possibilité de recevoir un traitement adéquat, l'euthanasie peut être envisagée. Cette décision, qui n'appartient qu'à vous, est connue pour être une expérience éprouvante, voire même traumatisante pour certains. Pourtant, en fonction des circonstances, il s'agit parfois de la meilleure solution pour abréger les souffrances et l'agonie de l'animal.
Un grand sentiment de culpabilité envahit des propriétaires, mais gardez à l'esprit que vous agissez pour le bien de votre compagnon. Et vous ne serez pas seul tout au long de cette épreuve : le vétérinaire saura vous conseiller et vous épauler. N'hésitez pas également à demander à un proche de venir avec vous le jour J, si vous en ressentez le besoin.
En cas d'avis favorable pour l'euthanasie, vous aurez le choix d'accompagner le patient jusqu'à son dernier souffle ou de ne pas assister à l'injection létale (pratiquée après la sédation).
L'enterrement
Après le décès de votre lapin, vous devrez obligatoirement vous occuper de sa dépouille. Vous aurez le choix entre l'enterrement ou l'incinération.
Dans le premier cas, sachez qu'il est possible de l'enterrer dans un cimetière animalier ; l'inhumation dans un jardin étant interdite. Un cimetière animalier représente un excellent choix. Ce terrain est généralement géré par une association de protection des animaux ou une entreprise privée. Ces dernières vous indiqueront les démarches à suivre et les frais associés. L'inhumation crée un espace de mémoire et de recueillement, elle facilite ainsi le travail de deuil.
Profitez de cet instant émouvant pour rendre un dernier hommage à votre lapin, à travers une petite cérémonie privée, un discours, un message écrit, un moment de silence... En somme, laissez votre cœur s'exprimer librement...
La crémation
Si son enterrement ne vous tente guère, penchez-vous vers la crémation, qui peut être collective ou individuelle.
Pour la première, vous laissez la dépouille de votre animal à la clinique vétérinaire, où une société se charge de tout. Comme son nom l'indique, plusieurs animaux de compagnie sont crématisés simultanément dans la même cellule de crémation. Ici, la restitution des cendres se révèle impossible, puisqu'elles seront transférées vers un centre d'enfouissement.
Pour la deuxième, c'est différent. Vous devez vous rapprocher d'un organisme de pompes funèbres animalières, qui vous remettra les cendres de votre défunt compagnon.
Le coût de cette technique funéraire varie selon le poids de l'animal et la structure choisie. Une fois les restes en votre possession, vous pouvez les garder précieusement dans une urne, chez vous, ou les libérer dans un jardin du souvenir. Comme lors d'un enterrement, pensez à rendre un dernier hommage, si vous en ressentez le besoin...
Faire le deuil de son lapin
Un animal de compagnie représente souvent un ami fidèle ou un membre de la famille à part entière. Sa perte engendre une grande douleur. Ne ressentez aucune honte à éprouver de la tristesse : c'est une émotion normale face à la mort d'un compagnon que l'on aimait et avec lequel on partageait ses journées.
Accepter ses émotions
Dans un premier temps, vous risquez d'être submergé par vos émotions. Plus vous aurez tendance à les ignorer, plus elles deviendront envahissantes. Ainsi, ne les refoulez pas. Une telle attitude menace de vous faire souffrir encore plus, et vous ne réussirez pas à faire votre deuil correctement.
Les larmes vous montent aux yeux ? Alors évacuez-les. Qu'il s'agisse de quelques gouttes ou d'une pluie torrentielle, les laisser couler et accepter pleinement vos ressentis, quoi que puissent en dire les autres, s'avèrera bénéfique pour vous.
Cette sensibilité ne constitue aucunement un état de faiblesse. Vous avez le droit d'être triste et de l'exprimer. Le choc émotionnel peut également se manifester par de la colère, que vous ne devez pas renier non plus.
Discuter à cœur ouvert
Votre lapin vient de rendre l'âme : ne vous isolez pas. Se renfermer dans sa coquille n'envisage rien de bon. C'est le meilleur moyen d'offrir une opportunité à la déprime de vous tourmenter.
Choisissez une personne de confiance, tournez-vous vers un parent ou un ami avec lequel vous vous sentez à l'aise pour « déballer votre sac », comme on a l'habitude de dire familièrement. Dévoiler clairement et de vive voix son ressenti à une oreille attentive a tendance à retirer un poids lourd qui pèse sur sa poitrine. On se sent moins seul et on a l'impression d'être compris.
D'autres préfèreront peut-être coucher les mots sur du papier. Quoi qu'il en soit, ne cachez pas votre mal-être au plus profond de votre âme. Extériorisez !
Conserver des souvenirs
Même si une photo ou le jouet préféré de votre lapin ne remplacera jamais sa présence, n'hésitez pas à les garder auprès de vous. Un objet symbolique appartenant ou illustrant votre défunt petit protégé vous rappellera une myriade de souvenirs merveilleux.
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Cela ne signifie pas vivre constamment dans le passé, mais consiste simplement à redessiner un sourire sur votre visage en vous remémorant les bons moments passés ensemble. Avec le temps, la plaie se refermera doucement.
Reprendre un animal de compagnie
Votre lapin vous a apporté beaucoup de joie, et vice versa. Après quelque temps, vous avez fini par accepter son décès. La vie continue et elle transporte dans son sac quantité de surprises et de nouveautés. Une fois votre douleur apaisée, tournez-vous vers l'avenir : si vous envisagiez d'adopter un nouvel animal ?
L'objectif n'est pas, bien sûr, de remplacer l'être cher aujourd'hui disparu, mais de donner de l'amour à un autre individu qui en a besoin. Ne fermez pas votre cœur à cette possibilité, aux nouvelles rencontres. Tentez une nouvelle aventure, laquelle sera certainement tout aussi synonyme de bonheur que la précédente à jamais gravée en vous.

Par Joséphine Voisart
Rédactrice Web
Après avoir suivi des études de lettres, Joséphine est devenue rédactrice web. Édition, lecture, écriture, animaux... Ce florilège de passions l’a fait tomber dans les pattes de Woopets ! Sensible à la cause animale, Joséphine a adopté une chatte répondant au nom d'Anthéa dans un refuge de sa région ; ainsi qu'une chienne, Lizzy, qui a vécu une vie de misère en Roumanie avant de rejoindre son foyer.
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