Adopter un lézard
Elever un lézard est une expérience hors du commun. Le propriétaire doit toutefois assurer les conditions propices à son bien-être et à son épanouissement. L’adoption d’un reptile est un acte qui se prépare. Voici quelques conseils pour le faire.

Adopter un lézard, c’est s’engager à prendre soin d’une créature vivante, à lui offrir les meilleures conditions de vie et à répondre à tous ses besoins. Il est donc important d’en savoir le plus possible sur tous les aspects de la vie du saurien avant de prendre la décision d’en accueillir un ou plusieurs. Que faut-il prévoir si l’on projette de devenir propriétaire d’un lézard ? Notre guide vous aidera dans ce sens.
Quel lézard choisir et où l’adopter ?
Il existe une multitude d’espèces de lézards à élever et apprivoiser, mais pour un débutant, il est conseillé de s’orienter vers : le Dragon barbu d’Australie ou pogona, qui se laisse généralement manipuler assez facilement, le Gecko léopard qui n’aime pas la solitude, l’Uromastyx, le Lézard à collier ou encore le Scinque à langue bleu, qui est docile et curieux.
Pour les personnes un peu plus expérimentés, l’Anolis vert, le Basilics, le Dragon d’eau ou encore le Caméléon panthère sont particulièrement indiqués. Quant à des sauriens tels que l’Iguane vert, le Varan des savanes et le Caméléon de Jackson, ils sont davantage destinés aux propriétaires les plus rompus.
Il convient de rappeler qu’un lézard vit plusieurs années, jusqu’à 30 ans pour le Scinque à langue bleue par exemple. En adopter un est donc une grande responsabilité et un engagement sur le long terme.
Où peut-on adopter un lézard ? Il est recommandé de privilégier les éleveurs sérieux, ainsi que les particuliers qui prennent vraiment soin de leurs animaux.
Préparer son terrarium
Le lézard aura besoin d’un vivarium adapté et bien aménagé pour qu’il puisse y vivre dans des conditions optimales.
Un aquarium peut faire l’affaire, tout comme un terrarium doté d’un système d’ouverture et de fermeture fiable. Il doit offrir un volume suffisant pour permettre la mise en place de 2 zones de températures bien distinctes : un point chaud et un point froid. Le premier est obtenu grâce à un dispositif qui peut être un tapis chauffant (à placer sous le vivarium et sans contact direct avec le reptile) ou une lampe en céramique (à disposer au-dessus du vivarium).
Outre la température, il est important de veiller à l’hygrométrie du lieu de vie du lézard. Un récipient d’eau placé à proximité du système de chauffage ou l’arrosage régulier des plantes du vivarium remplissent ce rôle.
Le sol du vivarium est également à tapisser de sable, de copeaux de bois ou de plaques de gazon. Sans oublier les accessoires indispensables : la gamelle d’eau à renouveler régulièrement, les branches, les cachettes (au moins une dans la zone chaude et une autre dans la zone froide), ainsi que des pierres (sans côtés saillants et à nettoyer préalablement).
Que prévoir en termes de nourriture ?
Les lézards ont des régimes alimentaires différents selon leur espèce, mais aussi en fonction de leur âge. Ainsi, un Uromastyx se nourrit un peu de tout lorsqu’il est jeune, puis ne consomme que des végétaux en devenant adulte.
Les repas d’un Dragon barbu d’Australie sont constitués d’insectes et de légumes, tandis que ceux de l’Iguane vert comprennent salades, fruits et plantes. A associer aux granulés pour compléter les apports.
Certains lézards se nourrissent également de petits mammifères (souris, oiseaux…), vers de farine, grillons, criquets et sauterelles.
L’alimentation est l’une des questions les plus importantes lorsqu’on accueille un lézard. La personne chez laquelle on l’a adopté peut fournir de précieux conseils dans ce domaine, tout comme le vétérinaire lors de la première visite.
Santé et hygiène du lézard
Devenir propriétaire d’un lézard implique aussi de veiller à ses soins et sa santé. Les sauriens sont susceptibles de souffrir de maladies et de problèmes divers : abcès, hypothermie, parasitoses, occlusion intestinale, pneumonie, abrasion du rostre, ostéofibrose nutritionnelle (favorisée par la carence en calcium chez les jeunes)…
Les visites annuelles chez le vétérinaire sont indispensables, au même titre que le nettoyage régulier du vivarium et de ses accessoires. Les excréments, restes de nourriture et corps étrangers sont à retirer systématiquement pour prévenir la prolifération de bactéries et de parasites.
Le comportement du lézard : le comprendre et l’apprivoiser
Les lézards nés en captivité sont généralement dociles, à l’inverse de ceux ayant vu le jour dans leur milieu naturel. Certaines espèces peuvent attaquer lorsqu’elles se sentent en danger. C’est le cas notamment des varans et des iguanes. Toutefois, ces agressions demeurent assez rares. Elles sont souvent précédées de signaux qu’émet le lézard par son langage corporel, qu’il est essentiel d’apprendre à identifier et déchiffrer.
Ce dernier point est également important parce qu’il permet de connaître l’ « état d’esprit » du saurien : s’il est détendu, attentif à quelque chose, souffre…
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Apprivoiser un lézard, cela ne s’improvise pas. Il faut lui donner le temps de s’habituer à la présence de l’humain et à son environnement. En ce qui concerne l’approche pour la manipulation, les spécialistes recommandent de caresser l’animal avant de passer les doigts sous son abdomen pour le soulever délicatement. Il ne doit jamais être saisi par le haut, ni par la queue.
Le lézard doit finir par se laisser manipuler, car il sera amené à recevoir des soins et à être déplacé pour diverses raisons (transport chez le vétérinaire, nettoyage du vivarium…).

Par Kheireddine Ayari
Rédacteur web
Féru de sport et amoureux des chiens depuis sa tendre enfance, Kheireddine est arrivé dans la rédaction web en 2008 un peu par hasard, porté par son amour des mots. Ayant grandi aux côtés d’un Boxer nommé Ulysse et partagé 12 belles années de sa vie avec Kalash, croisée Berger Allemand, il est plus que ravi d’écrire sur le merveilleux univers des animaux de compagnie.
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