Hernie discale chez le chien

Illustration : "Hernie discale"

Qu’est-ce qui est à l’origine de la hernie discale chez le chien ? Quelles en sont les manifestations et quel en est le traitement ?

Il existe 3 types de hernies discales chez le chien, dont un résultant d’un traumatisme. Les 2 autres peuvent être associées à des prédispositions, mais d’autres facteurs sont susceptibles d’entrer en compte. Quel qu’en soit le type, la hernie discale est douloureuse pour l’animal. Les chances pour ce dernier de retrouver sa mobilité et sa vie normale dépendent du stade auquel la maladie a été découverte et traitée.

Comment la hernie discale survient-elle chez le chien ?

Les vertèbres, qui constituent la colonne vertébrale du chien, sont séparées par des disques intervertébraux. Lorsque l’un de ces disques se met à exercer un effet de compression sur la moelle épinière, on parle de hernie discale. La compression à lieu lorsque l’anneau constituant le disque intervertébral se déchire.

Elle peut donner lieu à de vives douleurs chez le chien, ainsi qu’à des difficultés locomotrices et un déficit proprioceptif (capacité à avoir conscience de la position du corps dans l’espace) plus ou moins importants, allant jusqu’à la paralysie totale des 4 membres. Si le disque comprime la moelle épinière dans la partie basse de la colonne vertébrale, ce sont les 2 pattes arrière qui sont touchées. En revanche, si c’est au niveau du cou que le problème apparaît, toutes les pattes sont atteintes. Le vétérinaire remarquera de la chaleur sur le dos au niveau de la hernie due à l’inflammation. La douleur à la palpation peut être telle que l’animal présentera des signes d’agressivité inhabituels.

On distingue 3 formes de hernies discales chez le chien. La première est celle dite de type Hansen I, et se déclare généralement vers l’âge de 3 ou 4 ans. Elle est caractérisée par la calcification du cœur (noyau pulpeux) du disque intervertébral et par l’altération de son anneau fibreux.

La seconde, la hernie discale de type Hansen II, survient lorsqu’il y a épaississement de l’anneau fibreux du disque intervertébral, provoquant une pression sur la moelle épinière. Elle peut survenir chez le chien de 6 ou 7 ans.

Quant à la 3e et dernière forme de hernie discale, elle est la conséquence d’un traumatisme : chute, accident… On parle aussi de hernie explosive dans ce cas.

Quels sont les symptômes chez le chien souffrant de hernie discale ?

A un stade précoce, la hernie discale amène le chien à ressentir et manifester de l’inconfort ou de la douleur. Il l’exprime par des gémissements et peut faire preuve de réticence lorsqu’on le sort.

Des difficultés dans le déplacement apparaissent par la suite progressivement. Si la maladie n’est pas prise en charge, elle s’aggrave avec le temps ; le chien est capable de bouger les pattes, mais il est de moins en moins capable de se déplacer. Là encore, si rien n’est fait, on évolue vers le stade suivant qui est celui de la paralysie. L’animal peut, par la suite, devenir incontinent. Il finit par perdre toute sensibilité à la douleur. Ces déficits neurologiques sont notés sur une échelle de 1 à 5 : 

  1. Abdomen tendu (témoignant de la douleur), dos voussé, une hypersensibilité au niveau de la colonne vertébrale ; 
  2. L’animal peut encore se déplacer mais difficilement et présente une incoordination motrice ;
  3. L’animal présente une ataxie sévère des muscles et ne parvient plus à se déplacer mais est encore capable de mouvements volontaires ; 
  4. Les membres concernés par la hernie sont totalement paralysés, il n’y plus aucun mouvement volontaire mais l’animal ressent encore la douleur ; 
  5. L’animal ne ressent plus du tout la douleur, ce stade est le plus avancé et souvent irréversible. 

Le diagnostic et le traitement de la hernie discale

Comme pour la plupart des maladies, plus la hernie discale est identifiée et traitée tôt, plus les chances de guérison augmentent et les séquelles se réduisent. Le chien peut alors se remettre à marcher par la suite.

Lors du diagnostic, l’animal subira un examen neurologique complet pour s’assurer que l’affection concerne bien le système nerveux et la moelle épinière. Il faudra donc faire des tests proprioceptifs et s’assurer de l’atteinte bilatérale et symétrique.

S’il y a suspicion de hernie discale chez le chien, le diagnostic s’effectue soit par IRM (imagerie par résonance magnétique), soit par scanner. La myélographie fait également partie des solutions d’imagerie pouvant intervenir, mais on y a de moins en moins recours.

Si la hernie discale est confirmée, le traitement est :

  • Médicamenteux dans le cas d’une hernie qui n’est qu’au stade 1 ou 2 : dans ce cas, le vétérinaire prescrira des anti-inflammatoires, des antalgiques et des relaxants musculaires et le chien devra être maintenu au repos strict pendant 6 semaines (cageothérapie) pour une bonne cicatrisation.
  • Chirurgical dans les stades plus avancés : il s’agira alors de supprimer la compression exercée sur la moelle épinière, donc de retirer l’anneau. Cette chirurgie doit être précoce pour éviter les lésions irréversibles de la moelle épinière. Après une telle chirurgie du repos strict est recommandé pendant au moins 1 mois avec reprise progressive de l’activité, des traitements antalgiques et de la physiothérapie.

Le pronostic de la hernie discale dépend de l’atteinte initiale, un « mal de dos » ne nécessitant que des anti-inflammatoires cicatrisera plus vite qu’une paralysie nécessitant une chirurgie. Il faudra tout de même savoir que des récidives sont possibles lors de traitement médical.  

Les races de chien prédisposées à la hernie discale

On compte, parmi les races de chien prédisposées à la hernie discale de type Hansen I : le Basset Hound, le Beagle, le Bichon à poil frisé, le Bichon Maltais, le Bouledogue Français, le Lhassa Apso, le Shih Tzu ou encore le Teckel. Ces chiens ont en commun le fait qu’ils sont potentiellement sujets à des troubles de la formation et de la croissance du cartilage.

Quant aux races canines présentant une prédisposition à la hernie discale de type Hansen II, la liste comprend le Berger Allemand, le Dobermann, le Labrador-Retriever et le Rottweiler. Ce sont généralement des chiens de taille moyenne à grande.

Révision vétérinaire

Photo de Clémence Leblanc

Clémence Leblanc

Élève à l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort et consultante pour ProVéto Junior Conseil

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