La mue chez le lézard

Le lézard doit régulièrement renouveler sa peau, plus spécifiquement la couche la plus externe de celle-ci, pour suivre l’évolution de sa taille, entre autres raisons. Il s’agit d’un processus à la fois complexe et fascinant, qui rythme la vie des reptiles puisqu’il est cyclique et a lieu durant toute leur existence. Voyons ensemble le déroulement de la mue chez le lézard, mais aussi les problèmes qui peuvent survenir pendant cette phase quelque peu délicate, ainsi que les bons réflexes à avoir pour aider l’animal à la faire correctement.

Qu’est-ce que la mue chez le lézard et à quoi sert-elle ?

La mue consiste, pour le lézard, à changer sa peau. Le principe est simple, mais les processus qui sont derrière sont assez complexes. Pendant la mue, le reptile renouvelle son enveloppe ; il se défait de son ancienne peau pour laisser place à une neuve, qui s’est développée juste en-dessous.

C’est l’épiderme, la couche de peau la plus externe, qui est concerné par la mue, qui a lieu pour plusieurs raisons.

La mue permet au lézard d’éliminer ses parasites externes, mais aussi d’arborer des couleurs plus vives. Ce dernier point est important lorsque les sauriens mâles sont à la recherche de partenaires femelles durant la période de reproduction.

Le changement de peau est aussi un processus destiné à suivre la croissance de l’animal. Ce dernier grandit et sa peau ne peut dont plus le « contenir ». Elle se renouvelle au fur et à mesure pour s’adapter à l’évolution de sa taille.

Comment la mue se déroule-t-elle chez le lézard ?

La mue du lézard survient à des fréquences qui varient selon différents facteurs : l’état de santé, l’âge, la présence de parasites, l’alimentation, l’espèce et les conditions de vie (température et hygrométrie) de l’animal.

En moyenne, elle a lieu à 3 reprises entre le printemps et l’automne. Son déroulement est différent de ce qui est de mise chez les serpents ; ces derniers muent généralement en une fois, perdant leur ancienne peau quasiment d’un seul tenant. Les lézards, eux, muent en perdant des morceaux de peau plus ou moins grands. Certains l’avalent, comme le font les geckos par exemple.

La durée de ce processus est d’une semaine environ, mais elle peut être plus courte chez certaines espèces.

Pendant la mue, on observe souvent un changement de comportement chez le lézard. Celui-ci a évidemment tendance à se frotter contre les pierres et les branches pour favoriser le changement de peau. Ils peuvent aussi se montrer plus alertes et se mettre à rechercher davantage les zones de chaleur. Il peut leur arriver de refuser de s’alimenter quelque temps, surtout lorsqu’ils se sentent dérangés. Il est possible que le reptile devienne plus agressif que d’habitude durant cette période ; on constate cela chez les caméléons.

Quels problèmes de mue peuvent survenir ?

Les problèmes de mue semblent plus fréquents en captivité. Comme vu plus haut, le processus est en partie conditionné par l’environnement dans lequel vit le lézard. En vivarium, même correctement aménagé, il n’est pas évident de reproduire des conditions naturelles parfaites de température, d’humidité ou d’éclairage.

Ainsi, certains morceaux de peau peuvent s’accrocher et gêner l’animal, et des lésions cutanées peuvent apparaître.

Le lézard peut également éprouver des difficultés lors de la mue parce qu’il ne dispose pas d’éléments susceptibles de l’aider à se débarrasser de son ancienne peau : rochers, branches…

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Comment aider son lézard à réussir sa mue ?

Le premier conseil donné par les spécialistes en matière de mue est d’éviter de manipuler le lézard durant le processus.

Il est également recommandé de traiter le reptile contre les parasites externes, car ceux-ci sont sources de troubles lors de la mue. Le traitement doit toutefois être effectué avant le début de la mue, jamais pendant celle-ci.

On peut aussi favoriser le décollement de l’ancienne peau en mettant à la disposition du lézard un bain d’eau tiède (25 à 28°C).