Musher

Illustration : "Musher"

Devenir musher, cela vous intéresse ? Découvrez les prérequis pour l’exercice de ce métier, aussi bien en termes de formation que de qualités à avoir.

Concilier la passion pour les chiens, le sport et l’amour des vastes étendues, c’est ce qu’offre le métier de musher. Il s’agit toutefois d’une activité exigeante et pour laquelle les débouchés demeurent limités. En France, on dénombre, en effet, 200 mushers professionnels. En quoi consiste le travail de musher ? Quelle formation doit-on suivre si l’on souhaite exercer ce métier ? Quelles compétences et aptitudes faut-il posséder ? Voyons tout cela en détail…

Description du métier de musher

Musher n’est vraiment pas un métier comme les autres. Il requiert des connaissances et des qualités bien spécifiques, que nous verrons plus bas dans la partie consacrée.

Le musher est un homme ou une femme qui mène et conduit un traîneau à neige, tiré par des chiens. Ces derniers appartiennent à des races traditionnellement élevées pour cette activité : Husky Sibérien, Malamute de l’Alaska, Samoyède, Chien du Groenland, Esquimau canadien… Généralement, l’attelage est composé de 6 à 8 chiens.

Dans le cadre de son activité, le musher propose des excursions en traîneau à ses clients, leur faisant vivre les sensations que ce genre d’aventure procure, tout en leur faisant découvrir les paysages qu’ils traversent.

Il leur décrit également son travail, leur explique le fonctionnement d’un traîneau et d’un attelage, leur expose l’histoire et la tradition de cette activité ancestrale. Il peut organiser et assurer des cours pour leur enseigner les rudiments de la conduite d’attelage canin.

Le reste du temps, le musher a d’autres tâches très importantes à remplir. Il doit, bien évidemment, s’occuper de ses chiens, veiller à leur bien-être et leur bonne santé. Il prend en charge leur éducation, leurs soins, leur alimentation et leurs visites chez le vétérinaire. Ce qui constitue déjà beaucoup de travail au quotidien.

Le musher doit aussi entretenir son matériel et ses équipements, ainsi que les accessoires des chiens. Il en va autant du bon fonctionnement de son attelage, de son activité tout en assurant l’hygiène et de la santé des animaux.

Enfin, il est amené à promouvoir son activité et à en assurer la gestion sur tous les plans (comptable notamment) s’il travaille à son compte.

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Les formations et diplômes nécessaires pour devenir musher

Si, à l’étranger, on n’exige pas de diplôme pour l’exercice du métier de musher, la situation est différente en France, où le DEJEPS est obligatoire. Il s’agit du Diplôme d'État de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport, mention attelage canin.

Pour l’obtenir, le candidat doit suivre une formation de 700 heures en centre, ainsi que 500 heures d’alternance à effectuer auprès d’un maître de stage. Cette formation est constituée de 4 unités capitalisables, ou UC.

Les 2 premières UC sont consacrées à la présentation et à la mise en œuvre d’un projet. La 3e unité capitalisable est dédiée à l’encadrement des attelages, au plan d’entraînement, à la nutrition, au choix et à l’entretien des chiens, ainsi qu’à divers autres aspects relevant du perfectionnement sportif. Enfin, la 4e et dernière UC aborde les questions techniques, pédagogiques et législatives de l’attelage.

Pour pouvoir accéder à cette formation, il est indispensable de réussi le TEP, ou test d’exigences préalables. Organisé par la Fédération Française des Sports de Traîneau, il comprend 3 épreuves : une écrite (analyse d’une vidéo), des ateliers techniques (comportement du candidat ayant à gérer un attelage canin) et entretien avec le jury.

Les compétences requises pour exercer le métier de musher

Aimer les chiens est l’un des prérequis les plus évidents pour pratiquer le métier de musher. Il est important de bien connaître ces animaux et de les respecter. Être musher, cela nécessite aussi d’apprécier la nature et les grandes étendues.

Ce métier demande, par ailleurs, une bonne condition physique. Même si ce sont les chiens qui tirent le traîneau, le corps du musher est fréquemment sollicité, d’autant plus qu’il doit faire preuve de résistance face aux conditions météorologiques souvent hostiles.

Un musher est aussi appelé à être un bon communiquant. Il échange beaucoup avec ses clients et s’emploie à « vendre » son activité.

S’il s’est installé à son compte, il doit avoir des notions de gestion, de marketing et de comptabilité, et doit être organisé pour faire fonctionner correctement son entreprise.

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Une certaine expérience est nécessaire pour être considéré comme un musher confirmé et développer sa clientèle. Bon nombre de mushers ont pratiqué longuement dans d’autres pays, notamment en Scandinavie, avant d’exercer la profession en France. Certains continuent d’ailleurs d’enchaîner les séjours à l’étranger pour rester actifs toute l’année.

Débouchés et rémunération

Il est difficile d’établir un salaire moyen en ce qui concerne le métier de musher. Les niveaux de rémunération sont très variables et dépendent de beaucoup de facteurs : nombre de clients, prestations annexes (cours, autres disciplines en lien avec l’univers des sports canins…), disponibilité, expérience, etc.

La plupart des mushers exercent en tant qu’indépendants.

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