2021 : une année catastrophique concernant les abandons de lapins !

Plus d’un refuge canadien fait face à un afflux sans précédent de lapins dont les propriétaires ne veulent plus. Les associations s’en inquiètent et demandent aux autorités de prendre des mesures pour mieux protéger ces animaux.

Illustration : "2021 : une année catastrophique concernant les abandons de lapins !"

Au Québec et dans la province de l’Ontario, les structures accueillant les lapins abandonnés tirent la sonnette d’alarme. Beaucoup d’entre elles vont bientôt manquer de places et certaines sont déjà arrivées à saturation, après une année 2021 qu’ils qualifient de catastrophique. Un constat rapporté par la CBC le lundi 5 janvier.

Elise Desaulnier, directrice exécutive du refuge SPCA de Montréal, indique que le centre a accueilli 370 lapins au cours de l’année écoulée. En 2019, l’association avait pris en charge 2 fois moins de lagomorphes (190). Des animaux « jeunes, âgés de moins d’un an pour la plupart », explique la responsable qui n’avait jamais été confrontée à une telle situation.

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D’après Elise Desaulnier, ces abandons massifs trouvent en grande partie leur origine dans le fait que bon nombre de propriétaires sous-estimaient les besoins des lapins qu’ils avaient achetés ou adoptés. Résultat, les refuges sont surpeuplés et certains recourent à l’euthanasie.

La pandémie a boosté les abandons

Du côté de Proanima, refuge situé à Boucherville au Québec, on fait face au même problème. Sa responsable de la communication Patricia Durocher explique que l’établissement s’efforce d’encourager les adoptions responsables en réduisant les frais.

A 600 kilomètres de là, au refuge Rabbit Rescue Inc. de Cambridge en Ontario, la directrice Haviva Porter assure que ce fléau existait déjà par le passé, mais qu’il a été fortement aggravé par la pandémie de Covid-19.

Pour se sentir moins seuls ou parce qu’ils s’étaient soudainement retrouvés avec énormément de temps libre, de nombreuses personnes avaient décidé d’acheter ou d’adopter des lapins. Puis, quand ils sont retournés au travail ou se sont rendu compte qu’ils ne pouvaient pas s’en occuper correctement, ils ont fini par délaisser leurs compagnons. Or, rappelle Haviva Porter, les lapins domestiques ne peuvent pas survivre longtemps dehors.

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Les futurs propriétaires insuffisamment informés et responsabilisés

Elle reproche aux éleveurs et aux animaleries de ne pas informer suffisamment les futurs propriétaires, notamment en ce qui concerne les dépenses vétérinaires liées aux lapins. Ces dernières peuvent être « bien plus élevées que pour des chats ou des chiens, poursuit-elle. Souvent, les gens n’y sont pas préparés ».

En novembre dernier, les organisations Adoption lapins sans abri et Association québécoise de protection des lapins avaient adressé une lettre au gouvernement du Québec, lui demandant d’instaurer un cadre légal plus strict au niveau de la province. Elles réclamaient des mesures destinées à assurer une meilleure protection pour les lapins, en encadrant davantage la vente d’animaux et en encourageant la stérilisation.

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