Reconnaître le sexe de son lézard

Il est bien moins évident de reconnaître le sexe d’un lézard que celui d’un animal de compagnie plus « classique ». Chez les sauriens, les organes génitaux ne sont pas apparents et il est difficile de les repérer. Cependant, certains indices et manipulations permettent de procéder au sexage, avec un peu d’expérience. Des éléments de dimorphisme sexuel peuvent être pris en compte chez certaines espèces où ils sont bien marqués, comme la taille, la couleur et d’autres attributs physiques.

Chez d’autres, il est quasiment impossible de différencier un lézard mâle d’une femelle sans radiographie. Notre guide vous fournit quelques conseils pour vous aider à identifier le sexe de votre ou vos lézards, éventuellement dans l’optique de les faire se reproduire.

Les hémi-pénis

Tout comme les serpents, les lézards mâles sont dotés de 2 hémi-pénis cachés dans un cloaque. Les renflements qui « trahissent » la présence de ces organes génitaux mâles apparaissent généralement vers l’âge de 6 mois, puis grossissent assez rapidement. Une personne qui a un minimum d’expérience peut donc les reconnaître au premier coup d’œil. Toutefois, certaines de ces bosses sont trop petites pour être identifiées. D’autre part, chez certaines espèces, elles apparaissent bien plus tard, parfois à 15 mois.

Pour les voir, il suffit de soulever la queue du lézard à angle droit et de chercher les 2 bosses latérales sous la queue.

Ainsi, la présence de ces renflements indique que l’animal est un mâle. Leur absence, ou plutôt le fait que l’on n’ait pu les trouver, ne signifie pas systématiquement que l’on a affaire à un lézard femelle dans certains cas. L’éversion des hémi-pénis, autrement dit les faire apparaître via une technique réservée aux professionnels, permet aussi de savoir que le reptile est un mâle.

Les pores fémoraux et pré-anaux

Pour déterminer le sexe de son lézard, il est également possible de se baser sur les pores fémoraux et les pores pré-anaux. Leur présence et leur largeur constituent des indices fiables chez certaines espèces.

Les pores fémoraux se trouvent au centre des écailles situées dans la région du cloaque et des cuisses. On en trouve généralement davantage chez les mâles. Ils sont moins nombreux et moins grands chez les femelles.

Le dimorphisme sexuel

Des attributs physiques particuliers sont parfois utilisés pour le sexage des lézards. Le dimorphisme sexuel est, en effet, bien marqué chez quelques espèces de sauriens.

Ainsi, chez le Gecko léopard (Eublepharis macularius) par exemple, on remarque une base de queue bien plus large chez le mâle.

Chez le Dragon d’eau (Physignathus cocincinus), le lézard mâle est de taille plus importante et ses couleurs plus visibles. Par ailleurs, sa crête dorsale est plus grande.

En ce qui concerne l’Agame barbu, ou Pogona vitticeps, la barbe de ce lézard originaire d’Australie peut gonfler et se noircir lorsqu’il s’agit d’un mâle.

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Quant au Caméléon casqué du Yémen (Chamaeleo calyptratus), son casque est de plus grande taille et présente des couleurs plus marquées chez le mâle que chez la femelle. En outre, le mâle est globalement plus imposant et est doté d’ergots au niveau des pattes arrière. Ces derniers attributs sont d’ailleurs visibles chez les jeunes lézards, ce qui permet un sexage relativement précoce.