Les blessures causées par un iguane

Lorsqu’il se sent menacé ou se trouve en situation de stress, l’iguane peut soit prendre la fuite, soit se défendre s’il ne peut s’échapper. Et dans ce dernier cas, ce ne sont pas les armes qui lui manquent. Ce saurien peut user de ses dents, de ses griffes et même de sa queue. En tant que propriétaire d’un ou plusieurs iguanes, on est appelé à les manipuler régulièrement et donc, justement, de faire l’objet de ces attaques. Voyons comment réagir lorsqu’elles surviennent et provoquent des blessures.

Les morsures de l’iguane

L’un des principaux moyens de défense dont dispose l’iguane, ce sont ses dents. Dans certaines situations, ce reptile n’a d’autre choix que de mordre parce qu’il s’estime en danger ou pour chasser un rival un peu trop insistant. Rappelons, en effet, qu’il est un animal territorial ; un mâle qui en voit un autre s’inviter sur son territoire va d’abord lui faire comprendre qu’il n’est pas le bienvenu, et si le message n’est pas reçu, il l’attaquera notamment par des morsures.

Les dents de l’iguane sont loin d’être gigantesques, mais elles sont aiguisées et peuvent infliger des dégâts. Si les morsures d’un jeune saurien ne provoquent pas de blessures graves, celles d’un adulte, en revanche, peuvent être douloureuses et donner lieu à des lésions sérieuses.

Les blessures causées par les griffes de l’iguane

Mordre n’est pas la seule manière qu’à l’iguane pour assurer sa défense ou se faire respecter. Il peut également griffer.

Les griffes de ce reptiles sont, elles aussi, acérées. Par ailleurs, ses pattes sont particulièrement puissantes. Les griffures sont donc susceptibles d’entraîner des blessures, elles aussi. Parfois, ces dernières ne sont pas causées volontairement par l’iguane, puisqu’il peut blesser en escaladant le bras ou l’épaule de son propriétaire.

Les coups de queue

Elle n’est forcément pas la plus dévastatrice des armes de l’iguane, mais elle peut aussi faire mal. La queue est employée par l’animal comme un fouet, en quelque sorte. Il s’en sert comme moyen d’intimidation en l’agitant puissamment.

Vu sa longueur, mais aussi le fait que chez certaines espèces, la crête dorsale s’y prolonge, la queue de l’iguane peut donner des coups douloureux ou même blesser si on est à sa portée pendant que le reptile fouette.

Les zoonoses

Il n’est pas question ici de blessures à proprement parler, mais plutôt de pathologies. Les zoonoses sont, en effet, des maladies transmises à l’homme par les animaux.

La principale zoonose que l’iguane peut transmettre (comme la plupart des reptiles, d’ailleurs) est la salmonellose. Les bactéries qui en sont responsables, les salmonelles, se retrouvent essentiellement dans ses excréments. Ceux-ci contaminent l’environnement du saurien de différentes manières : son eau, le substrat, les parois du terrarium, les éléments de décor, les branches… Entrer en contact avec ces bactéries revient à s’exposer au risque de contracter la maladie.

Que faire en cas de blessure causée par un iguane ?

En cas de blessure superficielle infligée par un iguane, la première chose à faire est de la placer sous l’eau courante (ou mieux, la laver au savon et à l’eau), puis la désinfecter en appliquant de la Bétadine et un traitement antibactérien.

Si la lésion est plus grave et profonde, elle doit être traitée par un médecin. Des points de suture et un antibiotique peuvent s’avérer nécessaires.

Dans le cas où l’iguane maintient sa morsure et ne relâche pas sa mâchoire, lui couvrir les yeux avec un drap suffit généralement à lui faire lâcher prise. S’il continue malgré cela, on peut placer un torchon avec quelques gouttes d’alcool devant son nez, en veillant à ce qu’il n’entre pas en contact avec.

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Les précautions à prendre pour prévenir ces attaques

Le plus souvent, l’iguane prévient son vis-à-vis avant d’attaquer. Il est important d’identifier les éléments de son langage corporel qui montrent qu’il est prêt à passer à l’action : hochements de tête, dressé sur ses pattes, corps gonflé…

Quand on a adopté un iguane adulte, il est recommandé de porter des gants épais avant de le manipuler afin de se protéger les mains.

On veillera également à se laver systématiquement les mains avant et après avoir manipuler chaque reptile. L’hygiène est fondamentale en terrariophilie, quel que soit l’animal élevé.