Les serpents disparaissent toujours plus dans le sud-ouest…

La Nouvelle-Aquitaine fait face à la désertification de plus en plus grande des serpents. Le conseil régional souhaite pourtant voir les espèces être protégées et sauvegardées car elles sont indispensables à la conservation de l’environnement.

Illustration : "Les serpents disparaissent toujours plus dans le sud-ouest…"

En Nouvelle-Aquitaine, la survie du serpent ne tiendrait qu’à un fil. Son espère est en voie de disparition dans cette région française. C’est donc en toute logique que le conseil régional estime que ce reptile doit être conservé à tout prix pour l’équilibre de la nature, pour leur rôle au sein de la chaîne alimentaire.

Il existe en tout 8 espèces recensées dans la région : la couleuvre verte et jaune, la coronelle girondine, la coronelle lisse, la vipère aspic et la vipère de Seoane. « L'ensemble de ces couleuvres est non-venimeuse, précise Mathieu Berroneau, herpétologue au sein de l’association Cistude Nature. En revanche, les deux vipères le sont, mais elles sont devenues très rares, et elles ne mordent quasiment jamais. Il faudrait vraiment se retrouver à marcher dessus pieds nus pour se faire mordre. Ce serait pas de chance. »

Il précise à nos confères de 20 Minutes que de nombreuses espèces sont en voie de disparition. Il prend exemple de la vipère aspic qui a disparu par rapport au siècle dernier, ou à la vipérine, qui a déserté l’agglomération bordelaise.

Quelles en sont les causes ?

La désertification des serpents en Nouvelle-Aquitaine est la conséquence notamment de l’urbanisation du paysage. La construction des routes leur est néfaste. « Cela détruit son habitat, crée des barrières entre ses zones de vie, une fragmentation qui le pousse à traverser les routes, et à se faire écraser », expose Matthieu Berroneau.

Autre raison : la dangerosité réputée de l’animal. Cela entraîne les gens à les tuer lorsqu’ils en voient un plutôt qu’à le chasser « proprement ».

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« Tout cela est une histoire de mauvaise réputation, assure Matthieu Berroneau. D'où l'importance de travailler à la sensibilisation auprès des serpents, davantage même que pour une autre espèce. Ce sont des animaux très beaux et très intéressants. Cela passe par la formation du grand public, notamment les enfants, car on sait maintenant que la peur du serpent n'est pas innée, mais qu'elle se transmet. »

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