Ours Blanc ou Ours Polaire

Animal solitaire, l’ours blanc ou ours polaire (Ursus maritimus) est le maître du Grand Nord. Ce géant blanc de la banquise vagabonde à 1000 Km du pôle, bien armé contre le froid.

L’ours blanc est le plus grand carnivore terrestre sur Terre. Certains spécimens de Sibérie atteignent près d’une tonne. C’ est un prédateur redoutable. Son pelage crème se fond dans le paysage de congères.
Seuls ses petits yeux bruns et son museau noir tranchent avec la surface d’un blanc pur de la banquise.
Pourtant, si l’ours polaire s’est parfaitement adapté à son environnement, il en est aussi victime.
En effet, il est incapable de vivre dans d’autres conditions. Toute modification de son écosystème représente une menace pour sa survie.

<!-- #EndLibraryItem --> Portrait de l’ours polaire

L’ours polaire est le plus gros carnivore terrestre. Son poids en moyenne de 500 kg peut atteindre 1 tonne. La femelle est environ 2 fois plus petite que le mâle.
Dressé sur ses pattes arrière, il atteint 3,30 m de haut. Malgré son poids, il se montre très adroit pour éviter les pièges de la banquise.
Il se déplace sur la glace en répartissant son poids sur ses quatre pattes afin de ne pas la briser.

Au delà de 20 à 25 ans, durée de vie moyenne d’un ours blanc, la couleur du pelage passe au jaune crème.
Lorsqu’il n’hiberne pas, l’ours polaire vagabonde sur la banquise. Il parcourt des distances considérables sur cette immensité blanche et totalement vide.

Personne ne sait comment il se repère dans ce désert glacé. Pourtant, chaque automne, un ours femelle peut rejoindre sa tanière après 6 mois de ballade avec ses oursons.

La vue et l’ouïe de l’ours blanc sont très aiguisées. Cependant, son flair est le plus remarquable.
Des chercheurs ont suivi un ours sur 64 Km jusqu’à un phoque qu’il avait sans aucun doute flairé.
Quand le blizzard arctique souffle, la différence entre la température corporelle de l’ours et la température ambiante peut aller jusqu’à 80°C.

Cri de l’ours polaire

<!-- #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" --><!-- #EndLibraryItem --> Les origines de l’ours blanc

Les origines de l’ours blanc font l’objet de plusieurs théories. Les dernières études génétiques ouvrent de nouvelles perspectives mais sans apporter de solutions définitives. Communément, on peut lire que l’Hémicyon serait l’ancêtre commun des ours. Il a fait son apparition il y a environ 20 millions d’années. Originaire d’Asie, cet animal a progressivement peuplé l’ensemble de l’Eurasie. Environ 12 millions d’années plus tard, entre en scène l’ours étrusque. De la lignée de ce dernier serait issu le premier ours brun. Celui-ci, dans la physionomie que nous lui connaissons aujourd’hui, apparaît en Chine, il y a 600 000 ans.

L’ours blanc serait arrivé en Arctique il y a environ 100 000 ans. Quand l’ours est arrivé sur la banquise, il a du s’adapter à de nouvelles contraintes. Les plantes étant absentes, il redevint exclusivement carnivore.

Il semblerait, d’après une comparaison de l’ADN effectuée il y a une dizaine d’années, que certaines populations d’ours bruns d’Alaska, auraient un ancêtre commun plus récent avec l’ours polaire qu’avec les autres populations d’ours bruns.Les origines exactes de l’ours polaire seraient donc bien plus complexes qu’on ne l’imaginait.

En captivité, plusieurs tentatives d’hybridation ont eu lieu et ont abouti à la naissance d’oursons hybrides. En 1936 et 1939, au zoo de Washington, les petits d’une ourse blanche et d’un ours brun ont vu le jour. D’une taille exceptionnelle, ces oursons avaient un pelage jaunâtre. Cette hybridation atteste la parenté des deux espèces. Les petits étaient fertiles.

Toujours est-il que l’ours polaire a dû s’adaper à son nouvel environnement. Peu à peu, ses pattes se sont légèrement palmées afin de se mouvoir avec aisance dans l’eau. Elles se sont également recouvertes de poils drus pour mieux adhérer à la glace.

Sa tête est plus allongée que celle de l’ours brun. Cela lui permet de mieux se glisser dans les trous de glace pour attraper les phoques.

L’ours polaire s’est tellement armé contre le froid qu’un mâle qui marche à 7 km/h voit sa température interne monter à 39°C alors que la température ambiance ne dépasse pas – 25°C.

<!-- #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" --><!-- #EndLibraryItem --> Le long sommeil de l’ours blanc

Les ours polaires choisissent un endroit protégé du vent, face au sud, dissimulé par une congère épaisse.
Les fonctions corporelles de l’ours sont en fait simplement ralenties. Le rythme cardiaque ainsi que le rythme respiratoire chutent. Cependant, il ne s’agit pas d’une vraie hibernation. La température du corps ne s’abaisse pas et l’ours peut se réveiller très rapidement en cas de nécessité.

L’ours polaire vit entièrement sur ses réserves de graisse pendant ce long sommeil.

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Des grottes de neige sont creusées dans de profondes congères, au bout de longs tunnels. Une tanière peut maintenir une température de O°C alors qu’il fait – 34°C à l’extérieur

Qu’est ce qui permet à un animal aussi gros de survivre pendant plusieurs mois, sans boire ni se nourrir, et sans jamais déféquer, ni uriner ?
Si nous pouvions répondre à ces questions, peut-être pourrions nous prolonger la durée de vie de l’homme.

<!-- #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" --><!-- #EndLibraryItem --> La reproduction

Les femelles ont un cycle reproducteur unique appelé « implantation différée ». Fécondée par le mâle en juin, elles portent l’embryon pendant 5 mois.
Si la femelle a emmagasiné suffisamment de graisse pendant la période « chaude », l’embryon pourra se développer en novembre et les oursons naîtront en hiver.

Aveugles, sourds, édentés, les bébés (1 à 4 tous les 3 ans) sont sans défense. Comparés à leur mère, ils semblent minuscules : 20 cm pour 600 g.

Les oursons n’hibernent pas. Aux premiers cris des nouveau-nés, la mère se réveille, les attire dans sa fourrure et les blottit contre ses tétines.
Durant les 4 mois suivants, elle ne s’éveillera que pour examiner l’état de santé de ses petits et ingurgiter leurs excréments afin que la tanière reste propre.

<!-- #BeginLibraryItem "/Library/puce1.lbi" --><!-- #EndLibraryItem --> L’enfance

Au début, les oursons, bien à l’abri dans la tanière, ne font que manger et dormir. 12 semaines plus tard, ils sont déjà très exubérants.
Au mois de mars, leur mère se réveille et sort de son abri. C’est le moment le plus dangereux pour les oursons. Loups affamés, ours adultes agressifs, maladies, le taux de mortalité atteint 50% dans les six premiers mois.Les oursons suivent leur mère pour apprendre à survivre. Leur mère leur enseigne les techniques de chasse et leur montre les zones d’hibernation.Les oursons jouent beaucoup par goût et pour l’apprentissage de leur future vie d’adulte.Ils se bagarrent entre eux et dévalent les pentes enneigées sur le ventre. Les liens affectifs entre la mère et ses petits sont très forts.
A 3 ans, les jeunes quittent leur mère pour une longue vie solitaire.Les premiers explorateurs de l’Arctique surnommaient l’ours polaire « Ursus maritimus » à cause de ses talents de nageur.

L’ours blanc se nourrit principalement de phoques marbrés et de phoques barbus.

 Il lui arrive de chasser le béluga