Un expert canin sème le doute sur la culpabilité du chien Curtis. Selon son rapport, le Pitbull d’Elisa Pilarski pourrait être à l’origine du drame à cause de son "agressivité"

Il y a près de 10 mois, Elisa Pilarski, 29 ans et enceinte de 6 mois, perdait la vie en forêt de Retz dans l’Aisne. Son compagnon Christophe Ellul avait retrouvé son corps, alors qu’elle était accompagnée de l’un de leurs chiens, Curtis.

D’après le rapport d’autopsie, la jeune femme avait été victime de plusieurs morsures canines. Les canidés du couple, dont Curtis, ainsi que les chiens de chasse de la société de vénerie Le Rallye de la Passion, ont fait l’objet de prélèvements d’ADN, dont les résultats d’analyse se font attendre. Aux dernières nouvelles, ils devraient être rendus publics dans le courant de ce mois de septembre.

Les proches de la défunte jeune femme n’ont eu de cesse de défendre Curtis depuis le drame. Dans ce contexte, un expert chargé d’évaluer son comportement aurait dressé une description assez inquiétante du chien, comme le rapporte La Voix du Nord qui cite Le Journal du Dimanche.

Le spécialiste aurait indiqué dans son rapport, versé au dossier judiciaire, avoir vu Curtis mordre le compagnon d’Elisa Pilarski, lui déchirant le pantalon au passage, déchiqueter « une balle et sa laisse » ou encore attraper la belle-sœur de Christophe Ellul par la manche de son manteau.

Toujours selon le JDD, l’expert estime que Curtis « peut bien être à l’origine de l’accident ». Il ajoute que le quadrupède, qui aurait été entraîné à mordre et avait déjà mordu sa maîtresse 4 mois avant son décès, « reste dangereux pour d’autres personnes ».

Dans une publication faite en réaction de la parution de l’article, et postée sur la Page Facebook de soutien du Comité de défense des droits de Curtis, cette expertise a été catégoriquement réfutée. L’auteur de ce statut précise que le Dr Christian Diaz, expert vétérinaire assermenté auprès du tribunal de Toulouse, explique que « le but [de l’expertise] est de déterminer quel a pu être le rôle du ou des chiens dans cette affaire. »

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Il rappelle que Curtis va passer, dans quelques jours, « un bilan comportemental » et non pas « une évaluation comportementale », qui s’inscrit dans « une procédure entrant dans le code Rural et de la pêche ». « Ce seul bilan comportemental fait dans le cadre de l'expertise judiciaire sera retenu par la justice », conclut l’auteur du message.