Suite à la performance d'un chien qui "parle" des scientifiques tentent de découvrir le niveau de développement du cerveau des chiens

Nous vous parlions récemment de Bunny, cette chienne croisée Caniche / Bobtail de Tacoma (Etat de Washington) qui a appris à « parler » à sa propriétaire Alexis Devine en actionnant des dizaines de boutons correspondant à autant de mots.

Insider en dit plus sur l’étude dont elle et 1300 autres chiens font actuellement l’objet, de la part de chercheurs de l’Université de Californie à San Diego. Le projet en question, intitulé TheyCanTalk (« ils peuvent parler »), a pour objectif de voir dans quelle mesure les animaux de compagnie peuvent s’exprimer via un langage autre que corporel.

Des découvertes qui dépassent les attentes des scientifiques

Alexis Devine s’était inspirée de l’œuvre de Christina Hunger, professionnelle du langage ayant travaillé auprès d’enfants en bas-âge et de sa propre chienne Stella, pour se lancer dans cette expérience avec Bunny. Ses progrès sont suivis par des millions de personnes sur TikTok et Instagram.

Ils avaient attiré l’attention des scientifiques et de la société FluentPet, qui a conçu le prototype d’AAC (Augmentative and Alternative Communication), le « clavier » dont Bunny se sert pour communiquer. Des caméras ont été installées dans le salon d’Alexis Devine pour permettre aux chercheurs d’observer le comportement de la chienne.

@what_about_bunny

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? original sound - I am Bunny

Le Dr Federico Rossani, l’un des auteurs de cette étude, reconnaît avoir été sceptique au départ. Mais aujourd’hui, il se dit agréablement surpris par ce que lui et ses collègues ont pu découvrir. « Ce que nous avons vu, c’est que, une fois que les chiens apprennent quelques boutons, ils deviennent capables de réaliser des combinaisons », indique-t-il. « Nous avons déjà relevé des combinaisons de 6 boutons, ce qui, pour être honnête, dépasse mes attentes. »

De précieuses informations sur les capacités intellectuelles des chiens et l’expression de leurs émotions

Le projet leur a permis de faire d’autres découvertes capitales, comme le fait que Bunny « essaie de trouver un moyen de faire référence à des choses pour lesquelles elle n’a pas de mot en faisant preuve de créativité ». Alexis Devine raconte, en effet, qu’après avoir vu un bébé phoque sur la plage, sa chienne avait, dès son retour à la maison, appuyé sur les boutons « eau » et « hippopotame ». Une autre fois, après avoir rencontré un faon au parc, elle avait actionné les boutons « chat » et « hippopotame ».

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Pour le Dr Rossano, le canidé « utilise une combinaison de mots correspondant aux caractéristiques de l’apparence d’un animal », ce qui est, d’après lui, une preuve supplémentaire de l’extraordinaire intelligence des chiens.

Un autre grand intérêt associé à cette étude est le remarquable degré de précision avec lequel les chiens comme Bunny peuvent exprimer leurs émotions, telles que la colère, la joie et la douleur. Pour les scientifiques, cela pourrait avoir un important impact sur le bien-être des animaux et notre manière de nous en occuper.