Seine-Saint-Denis : une personne handicapée se voit refuser l’entrée au cinéma parce qu’elle est accompagnée de son chien d’assistance

C’est au Parisien que Frédéric Lonété a raconté les faits. Atteint du syndrome d’Ehlers-Danlos depuis deux ans, il ne se déplace qu’en fauteuil roulant et a besoin d’un chien d’assistance pour l’aider dans son quotidien. Sa maladie génétique l’empêche de ramasser les objets, ouvrir les portes, l’aider à payer ses courses, etc. Et c’est justement à cela qu’a été formé Little, son Labrador de deux ans.

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Un petit moment en famille qui va se transformer en lutte acharnée

Pour la première fois de sa vie, Frédéric et sa femme Charlène ont osé sortir au cinéma avec Little, le chien d’assistance. Ce petit moment de plaisir s’est rapidement transformé en bras de fer. Dès leur arrivée, un employé les informe qu’ils ne peuvent pas entrer avec leur chien, car les animaux sont interdits.

Mais le couple ne s’est pas démonté et a lourdement insisté, faisant valoir les droits de Frédéric. Il a dû expliquer de nombreuses fois que son chien n’était pas un animal de compagnie, mais bien d’assistance. Frédéric a sorti les papiers d’identification de Little pour prouver sa bonne foi. Un certificat l’autorise à amener son chien partout où il se rend, notamment les lieux publics. Depuis le 11 février 2005, les chiens d’assistance peuvent accompagner leurs maîtres dans tous les endroits accueillant du public et même sur un lieu de travail ou au sein d’un établissement scolaire.

Frédéric s’est senti humilié

« J’ai ressenti beaucoup de colère et d’injustice. C’est un moment que j’attendais avec impatience, mais ma seule envie à cet instant-là, était de partir et rentrer chez moi. Little était stressé tout le long du film. »

Après plusieurs minutes d’explications avec l’employé et par talkie-walkie avec la responsable du Gaumont, cette dernière a enfin changé de position avec son « non » catégorique et a donné l’autorisation à l’employé de laisser entrer le couple et Little, mais à titre exceptionnel !

« On nous a finalement laissés entrer, mais à titre exceptionnel et à condition que le chien n’aboie pas et qu’aucun client ne se plaigne. Dans le cas contraire, la responsable nous a prévenus qu’il faudrait immédiatement quitter la salle et que nous ne serions pas remboursés. »

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Gaumont semble embarrassé

Les journalistes du Parisien sont allés interroger la responsable du Gaumont afin de connaître sa position sur les faits. Cette dernière a nié qu’elle ne le rembourserait pas si le chien causait des problèmes, mais a reconnu que Frédéric était dans son droit.

« Le client était dans son droit. Je n’avais jamais été confrontée à ce genre de situation. J’ai préféré appeler un collègue plus haut placé avant de donner l’autorisation » a-t-elle rapporté.

Pour l’heure, les cinémas Pathé-Gaumont n’ont pas donné suite aux demandes des journalistes, afin de faire toute la lumière sur ce fait divers.