Selon cette étude, comme l'Homme, le chien pratiquerait le mimétisme comportemental face à une situation inconnue pour mieux l'appréhender.

Tout comme chez les humains, l’apprentissage du chien se fait en partie grâce à ses congénères. Il apprend en les observant et reproduit leurs comportements, qu’ils soient bons ou mauvais d’ailleurs. En adoptant un nouveau chien, quel que soit son âge, il apprendra en voyant celui ou ceux que vous aviez déjà.

Dans son article consacré au sujet, paru dans la revue Psychology Today en 2013, le Dr Stanley Coren appelle cela les « allelomimetic behaviors ». La traduction littérale serait « comportements allélomimétiques », l’allélomimétisme désignant la tendance qu’auraient les individus au sein d’un groupe à imiter ce que font leurs congénères. On peut aussi tout simplement parler de mimétisme comportemental.

Le Dr Coren est bien connu dans l’univers canin. Ses travaux en neuropsychologie et en comportements du chien sont considérés par beaucoup comme des supports de référence. C’est à lui que l’on doit, par exemple, la définition des 3 types d’intelligence chez le chien.

Le mimétisme comportemental comporte de nombreux aspects positifs. Ce processus aide le maître dans l’éducation qu’il donne à son nouveau chien, puisque celui-ci voit son apprentissage accéléré par l’observation de ses aînés. En outre, cela permet au nouveau venu de s’intégrer plus vite et plus facilement au sein de sa nouvelle famille.

Par ailleurs, le mimétisme comportemental aide l’animal à surmonter ses craintes. Le ou les chiens qui vivaient déjà dans le foyer lui montrent qu’il n’a aucune raison d’avoir peur de certaines choses. Pendant qu’il les observe, ils nagent, descendent les escaliers, montent dans la voiture, ou accomplissent tout autre activité qu’il pourrait redouter. Ils l’encouragent ainsi à en faire de même.

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Ce mécanisme est, en quelque sorte, le prolongement de celui qui a lieu durant la jeunesse du chien. Le premier apprentissage du chiot se fait auprès de sa mère.

Il comporte aussi un aspect négatif, puisque le chien peut reproduire les mauvaises habitudes de son aîné, comme le fait de ne pas faire ses besoins aux endroits voulus ou l’agressivité durant les repas. D’où l’importance de travailler sur les « lacunes » présentes chez le ou les chiens que l’on a déjà.